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Un mauvais mélo
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 07 - 04 - 2009

Quand les Américains émettent l'intention de dialoguer avec l'Iran, les Etats arabes dits modérés se sentent perdus et s'inventent des complots perso-chiites. On en a découvert dans le tranquille royaume de Mohammed VI, on vient d'en découvrir un autre dans la grande Egypte de Hosni Moubarak. Un grand complot qui met la presse égyptienne sur le sentier de la guerre contre le Hezbollah libanais et son chef Hassan Nasrallah. C'est tellement fort qu'un ministre israélien s'est empressé d'appeler à la mise à mort du chef du Hezbollah.
L'ancien Premier ministre libanais, Selim Hoss, a qualifié la campagne égyptienne de « fausse » et « d'injuste » et a souligné qu'elle « reflète l'attitude politique du gouvernement égyptien envers la bande de Gaza ». C'est tout à fait juste. La seule chose qui pourrait être reprochée au Hezbollah est de chercher à soutenir la résistance à Ghaza. La majorité du peuple égyptien partage sur le fond ce devoir de soutien, à défaut de pouvoir le faire concrètement. La fabrication du « complot du Hezbollah » est grossière : c'est un mauvais scénario pour un mauvais film égyptien, un de ces mélos sirupeux où la belle abandonnée se cherche des vengeances dans tous les sens.
Durant la guerre israélienne contre Ghaza, le régime égyptien a eu des problèmes avec son opinion publique. Le chef du Hezbollah, comme beaucoup de personnalités égyptiennes et arabes, a critiqué l'attitude du Caire. C'est la vraie raison qui amène le régime égyptien à inventer un complot grandiloquent pour accuser le Hezbollah d'attenter à sa stabilité.
A l'évidence, Israël, dirigé par Olmert ou Netanyahu, ne pose guère de problème à l'Egypte et aux monarchies arabes. La menace est exclusivement iranienne. Et cette menace serait devenue plus grave depuis que la nouvelle administration américaine, par réalisme, se dit disponible à dialoguer avec Téhéran. Comment expliquer que ces Etats arabes s'en inquiètent ? Ils auraient pu, s'ils ont des craintes, ouvrir directement le dialogue avec les Iraniens. Il n'existe pas de menace chiite - même ceux qui en font leur propagande quotidienne n'y croient pas -, mais il y a un Etat iranien qui s'affirme, qui résiste aux pressions et aux sanctions et se prépare à des négociations stratégiques avec les puissants.
Quel est l'Etat arabe qui peut se prévaloir d'une capacité sérieuse de négocier sa place sur l'échiquier régional ? Quand les six, c'est-à-dire les cinq membres du Conseil de sécurité et l'Allemagne, appellent Téhéran à négocier, celui-ci accepte, tout en signifiant d'emblée qu'il ne cédera pas sur ce qu'il juge être son intérêt vital. Les Etats arabes en question, qui font dans l'iranophobie la plus crétine, ne manquent pas d'atouts, mais on ne les a jamais vus en faire un argument de négociations.
Le discours sournois - il n'y a pas d'autres mots - sur la menace chiite a été l'invention arabe pour se mettre à la page de la haine anti-iranienne de l'équipe de Bush et d'Israël. La chaîne Al-Arabiya est devenue une spécialiste dans le genre. Aujourd'hui que les Etats-Unis font mise de discuter avec l'Iran - ce qui ne veut pas dire que cela va réussir -, les Etats arabes dits modérés ont des attitudes de favorites réprouvées. Ce n'est plus de la politique, mais de l'infantilisme.


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