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Pourquoi l'Algérie a-t-elle voté la continuité ?
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 16 - 04 - 2009

Pour la simple raison qu'elle devait s'y sentir en sécurité. Car à défaut justement de cette continuité ou persévérance, la voie aurait été ouverte, pense-t-on, pour un aventurisme, voire un amateurisme menant hasardeusement le tout vers l'inconnu, le néant ou l'ailleurs.
Le dilettantisme comme l'apprentissage ou le stage politique est la pire pathologie de l'Etat de droit.
Contrairement à certains propos de campagne, qui voulaient mordicus mettre ; continuité et changement, l'une opposée à l'autre, la hardiesse de la profonde société avait mis en adéquation harmonieuse les deux notions.
Bouteflika a été confortablement réélu. L'Algérie a voté pour un programme de continuité dans le même temps où les votants, algériens ; quand ils n'ont pas le choix de l'exiger, attendent un changement à même de consolider cet élan de continuité. Autrement dans les hommes, les procèdes, les mentalités et les pratiques. L'euphorie électorale pourrait faire peur. L'unanisme enregistré donnerait de fortes inquiétudes. Les unes chez le pouvoir ; encore une fois confirmé. Les autres chez les sceptiques et les éternels oppositionnistes. Pour le récipiendaire, reporté presque unanimement une troisième fois aux commandes suprêmes de la nation, il verra dans ces résultats une assurance sans réserves de pouvoir parachever l'oeuvre entamée il y a une décennie.
Pour les autres, entre adversaires et observateurs non acquis, ils n'y voient qu'une continuité dans félonie gestionnelle conduisant inéluctablement le pays vers un absolutisme avéré. Ils pensent que ceci glisserait doucereusement vers un régime à forte connotation personnalisée.
Les taux enregistrés durant cette énième élection présidentielle traduisent dans les faits une expression d'un engouement populaire. En conséquence de quoi et en preuve de confirmation extra-muros ; les Etats-Unis d'Amérique, la France ainsi que nos voisins latéraux ont dès l'annonce de la victoire du président, procédé aux usages de félicitations et de vœu de succès pour l'avenir.
Les observateurs de différentes organisations internationales ont lu et approuvé l'ensemble du dossier de déroulement, de traitement et fonctionnement de l'acte électoral. Tout ceci pourrait valoir certificat de bonne exécution. Un quitus universel. Du moins face aux yeux toujours obscurcis de certains adeptes du tout-doute.
L'on a eu cette impression que toute l'Algérie est allée non sans soucis, remplir un « devoir envers le pays ». Tous les niveaux de participation réalisés durant les trois dernières joutes présidentielles ont pratiquement été dépassés. Cet engouement, tel que présenté par le ministre de l'intérieur, corroboré par tous les partis en lice et entériné par l'affluence ; demeure justifié par la grosse campagne qu'avaient menée tous les candidats, et plus particulièrement par le président candidat. Il se renforce (l'engouement) par ailleurs par la volonté qu'avait arborée le corps électoral, à travers les étapes de révision et d'assainissement du fichier en question. Dans le déplacement du citoyen vers sa mairie, la résolution d'aller voter y était déjà totale et entière. C'est ça ce qu'avait précisément prévu Zerhouni, chiffres à l'appui au moment où son département clôturait l'opération périodique de mise à jour des listes électorales. Bien avant qu'il fasse savoir aussi sa maîtrise des lettres hispaniques lors de sa conférence de presse consacrant la victoire finale.
L'important dans une campagne de labour politique comme dans une autre est la nature de la semence que les différents planteurs politiques se plient, dans des gestes de va-et-vient incessants, à incruster dans des sillons, mal façonnés au début de saison.
La récolte sera au prorata des semailles. Néanmoins Le pouvoir chimérique que l'on développe autour de soi, faisant croire à sa capacité de glaner par-ci et par-là quelques grains-voix, semble conduire les plus certains d'entres les cultivateurs de mythes et de chimères vers des sentiers déjà battus et combattus . En ce temps là, tout le monde se devait d'être au diapason universel, sinon au niveau politiquement culturel que visait l'institution de la démocratie. Celle-ci, chouchoutée par tous, permettait par ailleurs à certains de tirer à bout portant sur des cibles figées, d'emprisonner l'avis contraire ou de taquiner comme le fait le tôlier pour une aile cabossée de droite ou de gauche , une opposition indéfinie ou un pouvoir infini. Bouteflika, de la sorte s'est offert aisément le confort durable et imperturbable d'un autre mandat sans discontinuité, ni tracas, ni opposition. Le tout, s'est rétréci telle une peau de chagrin par-devant la clairvoyance présidentielle de vouloir convaincre avant de vaincre en mesure de grandeur et de fraîcheur populaire. La force progressive et tacite qui avait suivi avril 2004 aurait fait découdre l'ensemble des chimères qui rodaient autour du pouvoir. Les illusions des uns de se voir présidents ou l'utopie des autres de se voir capables d'agir sur l'issue des élections se sont en finalité vues réduites au camp des portions incongrues. Insignifiants en terme de force politique, les ex-candidats devenus subitement sans voix, la presse hostile au président devenue subrepticement neutre ou neutralisée, n'ont eu de cure que de régénérer les batteries et « éthifier » la ligne éditoriale. Mais pour la cause de la longévité nationale et le prompt relèvement de la démocratie, certains avertis préconisaient qu'il est plus que vital qu'une opposition neuve et inédite puisse voir encore le jour.
La dictature justement naît là où crèche la mal-opposition. Dieu tout puissant avait crée ibliss, comme opposant tout en lui octroyant certains pouvoirs même maléfiques! Il ne pouvait en tant que tel en avoir de bénéfiques.
Dans le temps les prêcheurs de la bonne parole, du haut d'un piédestal, d'un podium ou d'un minbar, pressaient la foule pressée à son tour, sous tout un chapelet de constat indéniable. Le logement, le terrorisme, les usines, la privatisation, le mouvement citoyen, et les secrets du sérail ont formé pratiquement dans leur aspect le plus négatif, le même plat d'entrée et de résistance que voulaient offrir les sermonneurs et les tribuns en compagnie de leurs figurines et bouffons. Pour l'ensemble, il était fort aisé de dresser à l'_il nu, à main levée l'amertume qui perfore nos cités et le dégoût qui sature notre temps. Ils étaient forts dans leur manière de dire et de montrer aux gens que la misère qui sévit dans les villes va gagner, outre les ventres, tous les foyers, les écoles et les caveaux. Il n'en était rien.
Le constat fait est tel que personne n'aura quelques choses à rajouter ou à retrancher. Il s'établit comme un procès verbal de constat commun attesté par un huissier et jouissant de la force probante qui le rend inattaquable à tout point de vue. Cependant le dol ou le vice de forme réside non dans les dispositions bruyantes quand bien même convaincantes qui étoffent le discours du constat, mais bel et bien dans l'absence totale et criarde de propositions sérieuses d'issue, de solution ou de remplacement.
Dessiner un tableau chaotique à la limite peu reluisant d'une Algérie qui vous a vu gouverner ; n'est-ce pas là un déni de gratitude ? Car on assiste souvent à des constats amères par ceux la même qui sont sensés améliorer les choses, du fait de leur nomination à cet effet. Essayer d'expliquer que les causes profondes de la crise profonde ne sont pas du tout dans ses profondeurs gastriques, n'est-ce pas là une autre négation de faveurs et de bienfaisances ? Maintenant que sur le plan politiquement institutionnel tous les rapports de force se sont confirmés sans discussion ; plus rien ne résiste aux charmes enchanteurs du président, il était attendu du président l'ordre de renverser les ordres établis. C'est en voir de se faire. Plus rien dorénavant n'obstruera son chemin.
Les jeunes oisifs, la délinquance juvénile,le logement,l'emploi, la drogue,le suicide ;le viol et autres malheurs ne suffisent-ils pas à faire rompre l'inertie habituelle et enfanter la décision hautement décisive de tout changer ? Est-ce que la pomme de terre est un problème de président ? Le sien est ailleurs. Dans la dynamique sociale. Le président Bouteflika est maintenant plus fort que n'est l'acuité des problèmes posés. Le gain ne se positive que grâce à une application de certains théorèmes. Comptables et arithmétiques. Comme dans la science des affaires, la politique est une opération d'addition, de soustraction et de division. Sans vouloir compartimenter la conscience des gens, toute méthode tendant à l'obtention de résultats probants demeure physiquement voire chimiquement astreinte aux aléas de la théorie de la table rase. Ceci concernera en premier chef, pour le Chef, le souci de se débarrasser d'abord des guenilles et loques d'entre opportunistes et carriéristes qui fragmentent ses étages pour qu'ensuite, s'attarder à la pensée du changement tranquille et efficace. L'on ne cessera de rappeler que l'on ne soutient pas une campagne, on soutient un programme. Que 21 jours d'agitation pour certains, ne seront pas le labeur d'un quinquennat que guettent les défis, les sournoiseries et les aléas fatidiques. Qu'une seule volonté ne suffit plus à créer un mieux être.
Bouteflika, avait-il bien fait ou s'est lourdement trompé quand d'un seul coup il dresse parfois une image assez ternie de ceux qui sont au gouvernail des affaires publiques ? S'il avait choisi la manière du radicalisme sécateur, soit éplucher en effeuillant jusqu'au fond l'écorce et le fruit, il aurait eu le mérite de rendre, par l'effet de la réviviscence ; le sourire à ceux qui l'on jamais eu. A une échelle moins réduite, la théorie de la table rase devait exercer son génie. Elle s'étendra avec la foudre impassible d'une révolution d'enfants. Elle ébranlera, sans avertir ; telle une douce coudée de glaive silencieux et analgésique. L'éternité du poste hors rang politique n'est qu'une antinomie professionnelle.
L'on aurait voté certes pour une Algérie sereine et sûre, mais parce qu'il y avait derrière un homme fort, serein et déterminant. Ce sera cet appel vers cette détermination que la majorité citoyenne veut voir se mettre en branle. Le moule que font couler certains précepteurs, cabinards et chargés de hisser les uns et d'achever les autres, pour dresser à leur convenance les profils, est à faire disparaître. Ils sont à l'ombre des tempêtes, portent toutes les casquettes et soufflent à toutes les trompettes ! Il est temps que cet éveil déterminant, à l'appel populaire du 09 avril pour que le sursaut rédempteur et juste vienne ; gaillard, brave et courageux raser les pions, les lampions et les loupions.
Il ne sert, par ailleurs à rien de changer le périphérique d'un ordinateur ou d'une institution encore moins ses membres extérieurs, si l'on ne tripote pas dans la cavité du disque dur et des différentes « puces » qui l'animent. Le logiciel. L'unité centrale. Mais aussi ses outils périphériques. Par ailleurs une action présidentielle, s'apparentant à un bureau d'études tout corps d'état ne s'accomplit pas en la réalisation de tout travaux. La différence entre un architecte et un artisan est cette frontière dans les attributions respectives. L'essentiel et l'intéressement populaire sont l'apanage de ceux à qui est confiée la tache exécutive. Un président devra à son tour s'attaquer au réajustement des valeurs socio-morales et politiques. Le vote dernier n'était-il pas aussi l'émanation d'un fier nationalisme et d'une algérianité sans conteste ? La légitimité historique pour la pérennité de la société doit continuer à faire grande partie des valeurs nationales. Elle ne peut se cantonner dans une case d'une ex-valeur comme l'aurait soupiré des désabusés. Ceci ferait l'affaire de qui en fait ? Sans pour autant y toucher à l'authenticité valeureuse de l'histoire nationale. C'est un éclat présidentiel. Bouteflika ne construit pas les édifices, il en démolit les tares et les vices. Par ce vote massif le président n'est-il pas devenu cependant otage d'un peuple dont les besoins incessants et répétitifs, ne seront remplis, par ailleurs que par des égards et de la bienveillance ? Que ce peuple n'attend que bonheur et joie de vivre.
Le rendre heureux reste le grand défi présidentiel. C'est pour cette raison que l'Algérie en votant massivement pour la continuité, a aussi émis le vœu d'un changement continu.


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