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Procès: Affaire du commerçant assassiné : l'épouse acquittée
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 15 - 06 - 2009


Le Palais de justice d'Oran a vécu hier un après-midi bouillonnant. A peine le président d'audience, le juge Ferdi Abdellaziz, a-t-il prononcé le verdict que le prétoire du tribunal criminel s'est embrasé. Pas moyen de calmer des esprits chauffés à blanc. A l'extérieur, sur la place Square Maître Thuveny, la vague de protestation est montée d'un cran. Pas moyen de faire taire des voix révoltées et criant à «l'injustice». Grande émotion hier matin au procès de la femme accusée du meurtre de son mari. La scène la plus émouvante : le moment où la fille du défunt père - la plus jeune d'une fratrie nombreuse - s'est effondrée en pleurs à la barre. Citée en témoin, la jeune femme n'a pu retenir longtemps son émotion. La remémoration de cette douloureuse aube du 31 août 2004 où elle vit son père agoniser, mi-allongé par terre, buste adossé au lit sanguinolent de sa chambre, et ses regards furtifs lancés de temps à autre en direction du box des accusés pour retrouver le visage de sa mère, la «meurtrière présumée » de son père, ont un moment enfoncé la jeune fille dans un état d'hyperémotivité indescriptible. Ses deux frères et trois soeurs qui l'ont précédée à la barre pour témoigner ont, eux aussi, passé un moment extrêmement accablant. Suicide ou homicide ? Telle était la grande question. Autrement dit : la victime, L.H.D, s'est-il donné la mort ou a-t-il été assassiné ? Le tribunal - magistrats et jury - avait la lourde et délicate responsabilité de répondre à cette question. L'affaire a d'autant fait beaucoup parler d'elle que la victime fut un personnage notoirement connu sur la place d'Oran, et au-delà même. Grand commerçant, notamment dans la faïence et les sanitaires, il est connu pour avoir été un dirigeant régional de la Fédération nationale du tennis et un temps membre du comité directoire du club de football MCO et jouissait-il d'une grande estime dans son entourage, surtout pour ses oeuvres caritatives. Les faits. Le 31 août 2004, aux environs de 6 heures, la victime fut admise aux UMC de l'hôpital d'Oran dans un état très grave. Atteinte par balle au côté gauche de la poitrine, elle succomba à ses blessures à 9 heures. La balle, tirée par un fusil de chasse, arme à feu appartenant à la victime, toucha fatalement le coeur et le poumon. A grands traits, le rapport d'autopsie établi par le service médico-légal du CHU d'Oran conclut à l'hypothèse d'un suicide. Gros doute planant sur les circonstances, la police n'écarta alors aucune piste. Toute la famille, sans aucune exception, fut interrogée. A commencer par l'épouse, A.M, une sexagénaire. Lors de sa première déposition, celle-ci déclara que «ce jour-là, le défunt se réveilla, comme d'habitude. Après avoir fait la prière d'El-Fadjr, il récita quelques versets du Coran en attendant l'appel à la prière de Sobh». Et d'ajouter : «alors que j'étais dans la cuisine pour préparer le petit-déjeuner, j'entendis un coup de feu. Je me précipitai alors vers la chambre à coucher où je trouvai mon mari blessé, allongé par terre, la tête adossée au lit. Sur le champ, je montai au 1er pour appeler les enfants. Réveillés par mes cris, ceux-ci descendirent vite au rez-de-chaussée et constatèrent leur père en agonie». Il est établi que la victime ne fut transportée à l'hôpital qu'une demi-heure après à bord de la voiture d'un voisin. «Pourquoi n'avez-vous pas amené tout de suite votre père à l'hôpital ? Pourquoi vous avez demandé l'aide du voisin alors que vous aviez trois voitures dans le garage et que vous aviez tous le permis de conduire ?». Ces questions revenaient comme un leitmotiv dans la bouche du juge à chaque fois où il avait un fils ou une fille du défunt en face de lui. Tous ont prétexté de «la peur-panique, l'intensité de l'émotion, la singularité de la situation... ». Ce n'est pas par hasard que les avocats de la partie civile ont fait fixité sur ces détails : le nombre de coups de feu tirés, la position de l'arme du crime par rapport au corps de la victime au moment où la mère et les enfants sont arrivés sur le lieu du crime et les traces de brûlure qui étaient sur le bras gauche de la victime. S'appuyant sur l'expertise balistique, Me Benblal Abdellah a souligné qu'il y a eu deux coups de feu, deux balles sorties du canon. Une tirée à bout portant dans la poitrine de la victime, l'autre dont l'impact a été localisé dans le mur qui faisait dos au défunt. «Est-ce raisonnable que la victime, dans son acte suicidaire prétendu, eut raté la cible, son propre corps en l'occurrence. Qu'il eut par la suite rechargé son fusil et rectifié le tir ? Il faut être dingue pour croire ça ! Le fusil mesure 86 centimètres de longueur, le bras de la victime 80, comment pouvait-il retourner l'arme ? Et ce fusil qui était gentiment posée sur l'épaule de la victime. Ce scénario de suicide est franchement trop beau pour être vrai !». Le mobile ? L'épouse en aurait plus d'un, selon la partie civile. «Son mari était polygame (deux autres épouses dont une en France), une affaire de gros sous : 300 millions de centimes ont disparu du coffre-fort...». Pour sa part, l'avocat de la défense s'est étonné, il s'est même insurgé contre «la légèreté de l'accusation et le manque de preuve contre l'épouse». Il a demandé l'acquittement pur et simple. Le représentant du ministère public a requis 20 ans de réclusion contre l'accusée. Verdict : acquittement de l'épouse.

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