Elles sont une vingtaine de familles habitant dans le quartier Ghoualem (ex-Médioni) qui sont menacées d'expulsion par le propriétaire d'une bâtisse en ruine et qui risquent de se retrouver à la rue sans abri. Parmi ces locataires, cinq sont sommées de quitter les lieux aujourd'hui, après un jugement de justice qui leur a été notifié, samedi, par un huissier de justice en présence des forces de l'ordre, selon leurs déclarations. Malgré ce jugement prononcé après plusieurs appels faits par les familles locataires, l'expulsion sera exécutée aujourd'hui avec le sentiment d'inquiétude et de frustration pour les locataires. «Nous habitons depuis plusieurs années dans cet immeuble et le propriétaire veut nous mettre dehors sans aucune indemnisation », nous dira une mère de famille venue avec ses enfants au journal pour dénoncer ce qu'elle qualifie d'injustice envers des familles entières. Situé à la rue Aroumia Larbi, l'immeuble de deux étages se trouve dans un état de ruine et a fait l'objet, nous explique un des locataires, d'un PV de péril. Son voisin, très contrarié par cette décision d'expulsion, lancera pour sa part qu'il est « locataire depuis plusieurs décennies dans cette bâtisse avec des documents qui prouvent le payement des loyers ». Les cinq familles disposent donc de 24 heures pour vider les lieux, en attendant que la même opération soit généralisée pour les autres locataires. Une journée donc décisive pour ces familles qui voudraient que la décision d'expulsion soit ajournée avec l'espoir que leurs demandes de logements sociaux soient prises en charge dans les meilleurs délais.
