La délocalisation des halles centrales de l'Avenue Chakib Arslane vers El-Kerma aura lieu après l'Aïd El-fitr. Ainsi, 204 opérateurs sont concernés par ce déménagement. Ces derniers éliront domicile au nouveau marché de gros des légumes et fruits, laquelle infrastructure dispose de toutes les commodités nécessaires. Sa capacité est de 216 stands. Il importe de noter que seuls les opérateurs, commerçants ou mandataires-dépositaires activant moyennant registre de commerce, sont concernés par ce transfert. Les marchands qui activent au noir dans l'enceinte des halles, et ils sont légion, n'ont pas de place dans le nouveau marché. D'ailleurs, l'assainissement de la «liste» des opérateurs qui pullulaient dans les halles constitue l'une des raisons de la délocalisation, décidée par arrêté du wali en 2005. Mais la raison principale en est l'emplacement inadéquat de cette vieille structure, en plein tissu urbain. Ce qui est à l'origine d'une anarchie fort désagréable, à multiple facettes : circulation, hygiène, sécurité... L'obstruction des voies situées dans le périmètre des halles par le phénomène d'étalage à ciel ouvert, la prolifération des dépotoirs sauvages, le va-et-vient des poids lourds, les rackets et les agressions... autant de facteurs qui ont motivé la fermeture des anciennes halles centrales. Ajouté à cela, la vétusté des lieux : un réel danger. Contrairement aux rumeurs insidieuses que certains milieux informels, fort contrariés par la décision de délocalisation, synonyme d'un «arrêté de mort» pour leur activité sous-terraine, répandaient dans les quatre coins de la ville, la vérité est que les professionnels ont été toujours favorables à ce transfert. D'abord, et surtout, parce qu'il permet de trier sur le volet les opérateurs, en écartant les «faux». Et quand le milieu est épuré, il est plus facile de réguler le marché, de freiner la spéculation et la fraude. C'est dans ce contexte que l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCCA) réitère ses messages envers les autorités locales pour accélérer l'opération de transfert, puisque, argumente-elle, «tout est fin prêt pour cela».
