Il est aujourd'hui difficile aux automobilistes empruntant le trajet Constantine - El-Khroub, un parcours de 15 kilomètres, de franchir ce dernier assez rapidement. Aujourd'hui, la puissance des nouveaux véhicules, l'avènement des autoroutes et des voies à circulation rapide semblent avoir produit l'effet contraire, puisque ce même trajet est souvent couvert en une heure de temps et souvent plus. Cela est valable dans les deux sens aussi bien en allant de Constantine vers El-Khroub qu'en empruntant le chemin inverse. Pour se rendre à El-Khroub, les difficultés commencent dès le quatrième kilomètre, plus précisément au lieu-dit ONAMA transformé par la magie du dinar en centre commercial gigantesque où l'électroménager, la literie et tout ce qui intéresse l'ameublement se sont subitement trouvés un concurrent de taille : la restauration. En effet, d'impressionnants camions et des dizaines de voitures s'arrêtent pour manger, provoquant des bouchons supplémentaires qui s'ajoutent à ceux créés devant les innombrables commerces. Passé ce premier obstacle, il restera à affronter un second point noir, celui de Sissaoui où un immense marché à ciel ouvert de fruits et légumes occupe tout le bord de la chaussée créant de sacrés embouteillages, d'ailleurs, il n'a jamais pu être endigué malgré des dizaines de rafles et d'énormes saisies de marchandises. Là encore, la circulation est intense et les carambolages monnaie courante, dans de grandes mares qui se forment à la moindre chute de pluie. Pour le retour vers Constantine via l'autoroute, on serait bien naïf de penser que le «voyage» sera plus rapide et plus confortable sur un tronçon relativement récent. Ici, les problèmes se résument à trois facteurs précis : l'anarchie dans la mise en place de dos-d'ânes, et surtout ce gravât dangereux semé à travers de nombreux endroits, là ou on a creusé pour monter les pylônes électriques. Une situation qui demande une attention et une concentration particulières, notamment la nuit où la visibilité est très réduite en de nombreux endroits. Sur le sujet, M. Hemaizia Nasser, président de l'APC par intérim, nous signale que la mairie d'El-Khroub est en train de procéder au nettoyage des tronçons où le gravât déposé présente des risques d'accident, mais s'il déplore que cette zone est particulièrement dangereuse et qui a même provoqué des accidents mortels, il signale qu'à hauteur du lieu-dit «communal» il est prévu un rond-point qui devrait mettre un terme à l'installation inadaptée de certains ralentisseurs parsemés un peu partout. Le démarrage des travaux de ce rond-point est prévu, conclut notre interlocuteur dans les prochaines semaines.
