Les membres du Syndicat national des pharmaciens d'officines (SNAPO) sollicitent l'intervention des pouvoirs publics, pour que les lecteurs des cartes Chifa soient directement livrés aux pharmaciens, par les services de la CNAS. Le président du SNAPO, Belameri Messaoud, a affirmé que la corporation des pharmaciens a rencontré beaucoup de problèmes au début pour l'acquisition d'appareillage de lecteur de carte à puce chifa, notamment avec l'annonce surprise d'élargissement national de la carte chiffa au mois de juin dernier, suivi par une décision appelant les pharmaciens à acquérir des lecteurs de carte chiffa. Notre interlocuteur précise que le syndicat ne demande pas que cet appareillage soit livré gratuitement par les services de la CNAS, mais que sa livraison soit assurée par la CNAS elle-même. Et ce, pour garantir plus de facilité et de souplesse pour lancer et de ce fait généraliser la carte Chifa. Pour ce qui est de la disponibilité des lecteurs de carte à puce chiffa, le président du SNAPO a précisé qu'il existe une entreprise qui vend ce produit, mais la corporation des pharmaciens aurait souhaité que la fourniture des lecteurs soit assurée par les services de la CNAS, et ce, pour garantir la sécurité du produit « car cet appareillage est la propriété de la CNAS avant tout ». Le président du Snapo ajoute que les pharmaciens auraient souhaité que cet appareillage soit livré par les services de la CNAS, comme c'était le cas au début de l'opération où ces mêmes services ont fourni ces appareillages aux pharmaciens des cinq wilayas pilotes. « Les pharmaciens estiment que la livraison des lecteurs par la CNAS est le meilleur procédé pour éviter tout dysfonctionnement et toute perturbation et pour éviter également que ce produit soit vendu sur le marché noir avec trois ou quatre fois son prix ». Les syndicalistes du SNAPO déplorent le fait que les pouvoirs publics aient décidé l'élargissement de la carte chiffa, sans informer ou se concerter avec la corporation des pharmaciens. « Pourtant, les deux acteurs concernés par la réussite du lancement de ce système sont bien les pharmaciens et les services de la CNAS ». Selon le président du SNAPO, son syndicat a déjà saisi la direction de la CNAS et le ministre du Travail et de la sécurité sociale, sur cette question, espérant trouver un compromis.
