Malgré les appels incessants, les correspondances et autres lettres ouvertes, les habitants de la Cité 1.063 Logements AADL, Haï Sabah, continuent toujours de souffrir le martyre à cause des émanations provenant de l'incinérateur du nouvel hôpital «1er Novembre». Selon des habitants de la cité, l'épais nuage de fumée, qui se dégage quotidiennement des incinérateurs, s'introduit directement dans les foyers, notamment en cette période de chaleur où les résidents préfèrent laisser les fenêtres ouvertes. «Les enfants, les personnes âgées et surtout les malades, n'arrivent plus à supporter cette situation qui perdure et qui ne semble pas inquiéter outre mesure les responsables concernés», assure un habitant. Pour inciter les services concernés à atténuer leur calvaire, les habitants de la cité ne cessent de se mobiliser, grâce aux démarches entreprises par les membres de l'association du quartier «1er Novembre 54», qui multiplie les contacts avec les habitants et les responsables en vue de les sensibiliser sur la gravité de la situation. Les habitants, après avoir interpellé les responsables du secteur, avaient décidé d'organiser un rassemblement et un sit-in de protestation devant l'hôpital, en présence de nombreux enfants. «Au lendemain de ce sit-in, les émanations ne se font plus durant la journée, mais très tard dans la nuit, et aux premières heures de l'aube», assure le même interlocuteur. Les représentants des habitants affirment que de plus en plus d'enfants et de personnes âgées ressentent les retombées de ces émanations. «Pourtant, nous n'avons pas cessé d'interpeller les responsables à tous les niveaux, mais personne ne semble se soucier de la santé de nos enfants», disent-ils. Les habitants affirment qu'il poursuivront leur mobilisation par des actions pacifiques et appellent le wali d'Oran à intervenir personnellement.
