Les amateurs constantinois de salles obscures, privés depuis de longues années de projection de film, particulièrement à la cinémathèque, supportent difficilement cette situation de fermetures, annoncées comme provisoires mais qui semblent durer dans le temps. Le directeur par intérim de la culture de la wilaya du vieux rocher, Abdelouhab Brihi, questionné sur ce dossier et surtout sur les deux cinémathèques que possède la ville, dont la gestion relève de sa compétence et de son secteur, annonce l'ouverture de celle située à la rue du 19 Juin, en face du lycée Rédha Houhou, pour la fin du premier trimestre 2010. Et de préciser «qu'une enveloppe de 3 milliards de centimes a été débloquée pour la remise en conformité de la salle et que les travaux vont démarrer sous peu». La salle, qui a englouti plusieurs milliards de centimes pour sa rénovation, est demeurée cependant fermée durant des années, pour refus d'octroi de l'autorisation d'ouverture par la protection civile et ce, pour des raisons de sécurité pour les lieux et pour les spectateurs. En effet, les tissus servant au capitonnage des fauteuils et des murs étaient de qualité médiocre et non ignifuges comme le spécifie la réglementation en vigueur, d'où le refus d'exploitation. Concernant le projet de réfection de la 2ème cinémathèque, située au rez-de-chaussée de l'hôtel Cirta, notre interlocuteur assure qu'une demande a été formulée pour que la réparation soit inscrite pour 2010. Ainsi, visiblement, il faudra que les cinéphiles fassent preuve d'un peu de patience, avant de retrouver le chemin de «sensations maintenant oubliées depuis belle lurette», selon l'expression d'un amoureux du 7ème art.
