Ceux qui ont qualifié la ville de Méchéria comme étant la ville la plus chère d'Algérie n'ont peut-être pas tort, au regard des prix qu'affiche la mercuriale ces derniers temps et qui ont atteint des seuils intolérables au même titre que les prix des légumes secs. Pour l'illustration, les oignons sont vendus à 60 DA le kilo, la pomme de terre, de piètre qualité, frise les 50 DA le kilo, les petits pois et les haricots verts, tenez-vous bien, ne sont pas cédés à moins de 160 DA le kilo au même titre que les poivrons, les courgettes, et les tomates, quant à elles, affichent 80 DA le kilo. Seuls les prix des choux et choux-fleurs sont abordables, variant entre 40 DA et 60 DA le kilo. Face à cette cherté pour le moins insensée, qui a également entraîné dans son sillage les prix des légumes secs, telles les lentilles vendues, à raison de 170 DA le kilo, les salariés moyens se rabattent sur les aliments congelés tels les petits pois vendus entre 200 DA et 220 DA le kg ou encore la viande bovine congelée laquelle est cédée entre 500 DA et 600 DA le kilo. «Chaque fois que je me retrouve face à ses étals aux prix angoissants, lance à notre adresse un client, je ne cesse de m'apitoyer sur le sort des bas salaires et autres couches défavorisées - où allons-nous comme ça ?». Relayé pas un autre client, celui-ci dira, à son tour : «même les légumes secs, qui constituaient une échappatoire pour les faibles revenus, ont subi, à leur tour, des hausses vertigineuses et ne sont plus, hélas ! à la portée des bas revenus. Faute d'alternative, dira encore notre interlocuteur, ce sont le couscous et le lait qui constituent l'essentiel de leurs repas». Pour revenir aux prix des fruits, c'est a priori l'orange dite clémentine qui fait la «une» de la cherté, en arborant honteusement les 170 DA le kilo, dépassant ainsi largement le prix de la banane qui ne dépasse pas le seuil de 150 DA. Interrogés sur les raisons de cette cherté peu commune, les services compétents du secteur du commerce disent n'avoir de regard que sur la qualité des produits alimentaires commercialisés, la question des prix ne les concerne pas pour autant.