Ça y est, nous sommes qualifiés «au quart» de tour. Un seul but et le but est atteint. La défense nationale marque et l'attaque se défend mal. C'est la loi du milieu. Saâdane est dans la sâada totale. Le total des frais, c'est chaud, ce n'est pas important. Le cheikh entraîneur nous a qualifiés au mondial. Le mondial, ce n'est pas rien. Le cheikh de l'école, lui est un moins que rien. Même si avec un salaire de trois fois rien, il fait beaucoup. Quand d'autres avec beaucoup ne font rien. Rien n'arrêtera la fougue dépensière. C'est le résultat immédiat qui compte. Compter le fric, ce n'est pas le moment. Compter sur la formation des générations futures, c'est futile. Khelli les gens jubiler. On est heureux. Mieux, on est tous devenus des spécialistes de la balle ronde. Un joueur a préféré rendre visite à sa soeur souffrante. Pourtant, on lui a fait apprendre par coeur l'hymne national. Le gardien de but titulaire est opéré d'un bobo à Paris. C'est beau Paris. Il est remplacé par le gardien qui a fait pleurer les Pharaons, qui font un parcours exemplaire. Puisse Dieu les faire perdre face au Cameroun. Voilà que le Cameroun devient un allié stratégique. D'autres espèrent la qualification de l'Egypte afin qu'on puisse leur refaire le coup du Soudan. Un pont aérien d'abord pour transporter nos enfants en Angola. Et là, leur prouver que oum eddounia est vieillissante. Cela ne va rien changer au Smig. Ni au smid de notre couscous qui se dégarnit de plus en plus. CAN avant tout. Les uns croient dur comme fer que «yes we can». D'autres, plus méchants, disent «yes week-end» universel.» Ouane trou tri, viva SNVI», disent les praticiens de la Santé publique en grève. Ne croyez pas que dans cet espace on n'aime pas l'équipe nationale de foot. C'est à l'équipe nationale qui gère les destinées de notre bled qu'on veut rappeler que le mondial c'est bien, mais que c'est éphémère. La mondialisation, elle, ne se gère pas par des une-deux et des passes courtes, mais par un manager qui soit vraiment cheikh.
