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Contribution à la prise en charge de la jeunesse
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 30 - 01 - 2010


1ère parie
Parier sur les associations pour faire progresser la socialisation de la jeunesse ? On en recense plus de 81.000 actuellement en Algérie. La plupart d'entre elles oeuvrent en faveur du développement social ou dans le domaine de l'enfance ou de la jeunesse.
Selon une étude sur le mouvement associatif en Algérie, financée par l'Union Européenne, près de la moitié des associations interviennent dans le secteur social, un tiers dans le domaine culturel et environ un quart s'occupent de problèmes environnementaux. Près de la moitié des présidents d'associations ont moins de 40 ans. L'influence des associations reste cependant, modeste en raison de la modicité des ressources financières et matérielles, mais aussi en raison du manque de formation des acteurs concernés et de l'isolement des activités associatives. (B. Salhi 2006).
L'engagement des responsables d'associations travaillant dans le secteur jeunesse est Important. La majorité d'entre eux ont fait des études supérieures ; ils parlent l'arabe aussi Couramment que le français. Les femmes sont minoritaires. Les responsables d'associations, qui organisent des activités journalières avec les jeunes, arrivent à mieux cerner la problématique de la jeunesse algérienne. Leurs perceptions et leurs opinions sont donc basées sur des exemples concrets et réels.
Depuis 1989, une nouvelle loi, plus libérale, régule les associations. Les événements des années 90 n'ont pas été favorables au développement des associations. C'est donc seulement sur une petite décennie que le mouvement associatif a pu s'étendre et se structurer.
Aujourd'hui, il s'efforce de créer de nouveaux liens avec l'Etat. De nouvelles ressources seront nécessaires : la formation du personnel d'encadrement des associations et des bénévoles et davantage de moyens financiers. Tous les responsables d'associations observent que la toxicomanie est un des plus gros problèmes auxquels la jeunesse algérienne est confrontée, même si les chiffres ne sont que des estimations. Beaucoup parlent de ce problème, qui touche particulièrement les jeunes dans les villes. Des campagnes de prévention se mettent en place. Des éducateurs de rue sont formés en vue de faire obstacle à ce «fléau social».
A travers ce boom associatif, il est légitime de s'interroger sur une éventuelle corrélation entre l'effritement des institutions et ce phénomène en plein essor. Ainsi, les associations apparaissent-elles de prime abord comme palliatif à ces carences ? Le Ministère de la Jeunesse et des Sports a créé en 2008 un programme de financement axé sur le développement d'un partenariat entre les associations locales et les structures publiques proposant des activités socioculturelles, comme les centres de loisirs pour jeunes. Le thème pour 2008 était «Des Associations et des centres de loisirs pour ensoleiller l'environnement des jeunes».
Ainsi de plus en plus de réseaux d'associations de jeunes s'organisent au niveau local et régional et s'intéressent à des projets très concrets. Nous constaterons que cette pratique est intégrée dans les plans d'actions sectoriels depuis quelques années déjà. C'est ainsi que le plan d'action du Ministère de la jeunesse pour l'année 2000 dont le thème était (l'année de la culture de la paix et de la non violence), réserve une place importante aux associations, en ce sens qu'il les considère comme des partenaires a part entière dans l'action de socialisation de la jeunesse. Les associations non-gouvernementales les plus importantes ont ouvert des centres locaux dans plusieurs wilayas d'Algérie, comme par exemple la fondation FOREM (environ 15 centres) ou encore l'association de prévention et de protection de l'enfance et de la jeunesse de Tizi-Ouzou, qui gère un centre de réception et de prévention. Ainsi que l'association de lutte contre l'analphabétisme IKRA qui est implantée à travers tout le territoire cependant il est à noter que la totalité des associations algériennes ne bénéficient pas, après 20 ans d'existence de la reconnaissance d'utilité publique. Cette situation de non reconnaissance les privent des subventions de l'Etat (seules deux ou trois associations proches des centres de décision bénéficiant de ces privilèges et par conséquent des largesses y afférentes).
La création d'un portail inter-associatif sur Internet par l'ACDC (Association pour la culture et le développement communautaire) est un exemple d'initiative positive. Son principal objectif est de faire connaître ses associations et ses initiatives au grand public et de développer des relations internationales entre les associations. Les associations constituent un corps intermédiaire à part entière, essentiel à l'exercice de la démocratie et au développement des solidarités. Partenaires des pouvoirs publics, elles contribuent à la prise en compte de l'intérêt général par leurs fonctions de veille, d'innovation et d'animation des territoires. Les associations ont un rôle prépondérant dans la création ou le maintien du lien social entre les individus, et par la, elles participent d'une manière notable a la cohésion sociale.
L'association : un moyen de socialisation
L'association est le reflet de la société à un temps donné !
Par cette maxime, nous pensons que le fait associatif est devenu incontournable. On ne doute plus aujourd'hui de sa légitimité en tant que force vive d'action collective. Mais quel rôle peuvent jouer les associations à l'échelle de la société, elles qui ne sont apparemment que le support d'intérêts personnels ou de projets ponctuels ? Devant ce qui semble être un lent et irrémédiable désinvestissement des jeunes vis a vis des établissements de jeunesse, de comportements individualistes, parfois chargés de violence, et la dilution parallèle de formes de sociabilité traditionnelles, on ne peut que se questionner : qu'est-ce qui, aujourd'hui, est de nature a rendre l'établissement de jeunesse plus attractif et par la même lui permettrait de jouer un rôle
efficient dans la socialisation ? Les associations à la rescousse ? Pourquoi pas, d'autant que plusieurs éléments plaident en faveur d'un plus grand investissement des associations dans la prise en charge de la jeunesse.
Nous dirons même quelles font partie du paysage. Dans ce cadre, le plan d'action du MJS, en partenariat avec le mouvement associatif de jeunesse, fixe un programme d'activités et d'animation des jeunes qui s'articule autour des principaux axes suivants :
• le développement d'une politique de gestion du temps libre des jeunes par l'amélioration de la qualité des activités dispensées et l'amélioration des conditions d'accueil dans les maisons de jeunes;
• le développement de programmes d'animation de proximité en offrant aux jeunes de multiples espaces et occasions d'expression de leurs besoins, opinions et talents;
• la multiplication et le développement de programmes d'échanges, de mobilité et de tourisme de jeunes par la mise en place de divers canaux de découverte de la culture et de l'opinion d'autrui, facteurs de connaissance et de tolérance .
Les associations ont une tradition probante dans le secteur de la jeunesse et des sports.
Partons d'un constat : la création de la majorité des associations se fait toujours au sein des établissements de jeunes(les associations d'animation de la jeunesse car c'est d'elles qu'il s'agit, permettent d'établir facilement des règles de trésorerie, d'offrir une structure de représentation lisible etc.… à un moment ou les établissements, faute de statut juridico-administratif sont incapables de se gérer sans l'intervention de l'administration de tutelle.
A ce niveau de notre propos, deux constats s'imposent cependant :
Le premier est inhérent à la double tutelle organique qui pose toujours problème.
Les établissements de jeunesse ou annexes du Ciaj au terme de la réglementation, fonctionnent avec un encadrement et des personnels qui relèvent statutairement de la direction de la jeunesse !le transfert de tutelle sur ces catégories de personnels de la direction vers le Ciaj, du reste prévu par les statuts ne s'est jamais fait. Le fonctionnement des établissements de jeunesse continue à en pâtir à ce jour sans qu'aucun responsable au niveau central ou local n'ait jamais réussi à trancher la question à tel point que au sein du même ministère l'on se reconnait selon le cas, faisant partie du secteur de la jeunesse ou au contraire de celui des sports.
Cet état de fait a eu, depuis toujours une incidence fâcheuse sur l'efficacité des établissements à cause notamment de l'iniquité dans les répartitions budgétaires, les subventions allouées dans le cadre du fonds de wilaya de promotion des pratiques sportives et des initiatives de jeunesse et même de leadership entre les tenants des deux secteurs ! le secteur jeunesse étant toujours le parent pauvre dans cette équation. Le second constat est quant à lui en rapport avec le sentiment de répulsion qu'éprouve l'encadrement des établissements de jeunesse envers les membres bénévoles et donc externes, des associations de jeunes à telle enseigne que les choses s'arrangent toujours pour que les bureaux des associations partenaires soient systématiquement composés de fonctionnaires de la jeunesse et des sports ! l'association devenant alors un appendice de l'administration.
A suivre
* Département de psychologie Université Mentouri Constantine


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