L'affaire du parricide qui avait mis en émoi la place constantinoise, en cette fin du mois de Ramadhan 2009, a connu son épilogue, jeudi dernier. En effet, inculpé pour homicide volontaire avec préméditation sur ascendant, B.M El Hadi, âgé de 40 ans, était devant le juge du tribunal criminel pour répondre de son acte. Selon l'arrêt de renvoi, les faits remontent à la journée du 19 septembre 2009, à la cité Eriad située à la périphérie de la ville, à deux jours de l'Aïd El Fitr. Ce jour là, la mère de l'accusé a demandé à ce dernier de porter les gâteaux à la boulangerie pour la cuisson, chose qu'il refusa de faire. Le père septuagénaire, une fois rentré à la maison, se chargea de cette besogne. Le lendemain, pendant que son père se dirigeait vers la mosquée du quartier pour la prière du Dohr, l'accusé armé d'un couteau le surprend par derrière et l'égorgea, et lui assena encore trois coups de son arme. Laissant son père gisant dans une mare de sang, il prit la fuite vers la cité El Gammas non loin de là. La victime évacuée d'urgence vers le centre hospitalo-universitaire, rendra l'âme quelque temps après son admission. Arrêté tout juste après par les policiers, l'accusé reconnut les faits qui lui sont reprochés tout en arguant durant l'instruction que son père lui avait pris son argent qu'il avait envoyé d'Allemagne, pays dans le quel il avait séjourné et travaillé durant 8 ans. Avant-hier à la barre, devant le juge et d'une voix presque inaudible, il relata ces faits sanglants. Dans son réquisitoire le procureur de la République, face à «l'horreur du crime sur ascendant et de sang-froid de surcroît», a requis la peine capitale à l'encontre de l'accusé. La défense dira qu'il est impossible qu'un homme jouissant de toutes ces capacités mentales puisse commettre cet acte. Après délibérations, le juge opta pour la demande du procureur de la République et prononça le verdict: peine capitale pour l'accusé.
