Les deux derniers crimes commis récemment, alimentent encore toutes les discussions dans les milieux d'Aïn M'lila. D'ailleurs même les représentants de la société civile ont tiré, à leur manière, la sonnette d'alarme en recommandant aux imams de parler du phénomène de la délinquance dans leurs prêches de vendredi passé. Selon des élus locaux qui ont organisé une réunion extraordinaire quant à ce problème d'insécurité, «il faut battre le fer tant qu'il est chaud» avant qu'il ne soit trop tard. La ville grandit dans l'anarchie et nécessite un effectif plus conséquent de policiers pour pouvoir gérer cette situation. Le phénomène incombe à tout le monde et les parents ont aussi leur part de responsabilité dans cette inquiétante situation, expliquera un représentant de la société civile. Plusieurs causes engendrent cette situation: la déception, les frustrations, le chômage, la misère sont autant de problèmes qui poussent les jeunes à devenir agressifs et délinquants. Les lieux publics comme les gares routières, les stades, les bois où l'on s'adonne aux boissons alcoolisées, sont devenus le fief de tous les délinquants à Aïn M'lila, nous rétorquera un responsable local. En effet, les agressions violentes font partie du quotidien de cette frange qui «frappe» sans réfléchir aux conséquences. On parle de la prochaine création d'une unité républicaine de sécurité (URS) et d'un autre groupement d'intervention rapide (GIR) dans la région. A l'instar d'autres villes du pays, Aïn M'lila souffre du problème de délinquance qui prend de l'ampleur.
