Pas moins de 500 milliards de centimes seront affectés par l'Etat pour l'organisation des examens nationaux de fin d'année scolaire 2009-2010. C'est ce qu'a indiqué, hier à Alger, le ministre de l'Education nationale, M. Boubekeur Benbouzid avant de préciser que le gouvernement «a mobilisé tous les moyens matériels et humains pour le bon déroulement de ces examens» qui concernent, a-t-il dit, «près de 1.600.000 élèves encadrés par 600.000 enseignants et fonctionnaires». Dans une déclaration faite à la presse en marge de l'inauguration des portes ouvertes sur l'orientation scolaire et professionnelle, M. Benbouzid a, par ailleurs, estimé que cette année scolaire a été «quelque peu difficile», en raison des grèves, mais que «le secteur n'est pas resté passif et a pu rattraper presque tout le retard par l'utilisation des vacances scolaires et d'autres jours consacrés aux examens trimestriels». Il a rappelé, dans ce même ordre d'idée, que la commission nationale chargée du suivi de la mise en oeuvre des programmes, qui se réunira le 25 mai pour l'évaluation de l'année scolaire, dressera le bilan de la mise en oeuvre des programmes qui serviront de base pour l'élaboration des sujets des examens de fin d'année. M.Benbouzid a souligné, en outre, que, selon les informations qu'il détient, «tout devra se dérouler normalement et dans les délais fixés». Le ministre avait, pour rappel, souligné, le 3 mai dernier, que le retard accusé dans les cours en raison de la grève des enseignants a été rattrapé de façon considérable. Dans une déclaration à la presse à l'issue d'une visite effectuée dans certains centres d'examen d'Alger où se déroulaient les épreuves d'éducation physique et sportive (EPS), Benbouzid a précisé que le retard de trois semaines cumulé suite à la première grève des enseignants a été totalement rattrapé, alors que pour la deuxième grève qui a causé un retard de 10 jours, 40 wilayas avaient réussi à rattraper ce retard lors des dernières vacances de printemps. Pour les autres wilayas, a-t-il ajouté, elles avaient programmé le samedi pour le rattrapage des cours. Même son de cloche du côté de la commission nationale installée à cet effet et qui s'est réunie fin avril à Blida qui a estimé, de son côté, que les programmes scolaires «se déroulent normalement jusqu'à présent, tandis que les établissements éducatifs accusant un retard (trois jours) devront le rattraper dans un délai ne dépassant pas le 25 mai en cours ». Les épreuves du baccalauréat de l'année 2010 se tiendront le 6 juin prochain, ceux du BEF, mardi 1er juin et ceux de la fin du cycle primaire, le 27 mai suivis de la session de rattrapage prévue le 24 juin 2010. Dans la wilaya d'Oran, à titre indicatif, plus de 10.600 candidats scolarisés inscrits au baccalauréat 2010 ont rendez-vous à partir de samedi 16 mai prochain avec l'épreuve des examens blancs. Une étape qui marque ainsi l'entame de la dernière ligne droite avant la tenue de l'examen final du bac. Les candidats ont ainsi moins d'un mois pour peaufiner la préparation de cette épreuve décisive pour la suite de leur cursus entaché cette année par une série de grèves observées par les enseignants du secondaire. Une année exceptionnelle qui a contraint le ministère de tutelle à adopter des mesures tout aussi exceptionnelles pour rattraper les retards accusés dans le déroulement des cours. «Les cahiers des textes, dont des copies seront envoyées au ministère avant la date fatidique, seront la seule référence sur laquelle se basera la tutelle pour élaborer les sujets du bac. En d'autres termes, les candidats ne peuvent être examinés que sur les cours qui leur ont été assurés», a-t-on tenu à souligner hier auprès de la direction de l'Education de la wilaya d'Oran. Du côté des établissements secondaires, on estime que la cadence adoptée a permis de rattraper une bonne partie des cours, même si, admet-on, les derniers chapitres des programmes risquent fort de ne pas être assurés. Mais, du moment que les sujets seront confectionnés sur la base des cahiers des textes, donc sur la base des cours assurés et non du programme, il n'y a pas lieu de s'inquiéter, précise-t-on de même source. Pour les candidats, la priorité est aujourd'hui d'être prêt pour le jour «J». Pour cela, on note cette année un recours notable aux cours particuliers, notamment dans les matières à coefficient élevé. De véritables classes «parallèles», dans des appartements et même dans des locaux commerciaux, ont vu le jour cette année. Une aubaine pour certains enseignants ayant la réputation d'être bons comme en témoigne le nombre d'élèves attirés par ces classes particulières et dont le nombre peut atteindre parfois les 40 élèves par cours. D'autres élèves préfèrent en revanche, parfois pour des contraintes d'ordre financier, se préparer pour le bac en groupe à la bibliothèque, le coût des cours particuliers étant au-dessus de leurs moyens. A noter que 13.622 candidats se sont inscrits à Oran pour la prochaine session du baccalauréat. Sur cet effectif de candidats que compte la wilaya, on dénombre 2.940 candidats libres, 47 détenus, 9 malvoyants et 5 handicapés moteurs. Cette année, 2.450 enseignants ont été réquisitionnés par la direction de l'Education de la wilaya d'Oran pour assurer la surveillance des épreuves qui se dérouleront au niveau de 39 centres d'examens. Un seul centre (Lycée Colonel Lotfi) a été retenu pour la correction des épreuves et 886 enseignants seront mobilisés pour cette tâche. Les épreuves de l'éducation physique ont, pour rappel, été entamées le 2 mai dernier pour prendre fin le 19 du même mois.
