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Le malheur de l'euro ne fait pas forcément notre bonheur
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 15 - 06 - 2010

Les malheurs de l'euro font-ils le bonheur de l'économie algérienne ? Un peu, pas trop… ? Une chose est sûre, constatent les consommateurs algériens : les prix ne baissent pas même quand le dinar est «fort». Eclairages.
Les effets sur l'économie algérienne de la baisse de la valeur de la monnaie européenne sont un phénomène qui est aujourd'hui relativement bien cerné. L'euro, qui est passé depuis le début de la crise d'une valeur supérieure à 1 ,50 dollar à un peu plus de 1,20 dollar aujourd'hui, a perdu en quelques mois près de 20% de sa valeur par rapport à la devise américaine. Cette baisse est-elle, ainsi que l'ont signalé beaucoup de commentateurs, «tous bénéfices» pour l'économie algérienne ? La réponse doit certainement être nuancée et donner lieu au moins à quelques réserves. Si le dinar se trouve renforcé par la baisse de la monnaie européenne, la parité euro - dinar n'évolue cependant pas dans les mêmes proportions que la parité euro - dollar. Bien que le pays soit globalement bénéficiaire en termes de facture des importations, les opérateurs économiques, importateurs en tête, ne seront pas bénéficiaires dans la même proportion. Le taux de change du dinar étant calculé par rapport à un panier de devises dans lequel la monnaie européenne compte pour environ 40% (42% exactement contre 46% pour le dollar, selon le dernier rapport de conjoncture de la Banque d'Algérie), son appréciation, depuis le début de l'année, a été de l'ordre de 8 à 9% seulement par rapport à l'euro, ce qui n'est déjà pas si mal.
Une deuxième réserve concerne la facture des importations elle-même qui dépend de la part de nos achats en provenance des pays de l'Union européenne et plus précisément des pays de la zone euro. S'agissant de la zone euro, les informations ne sont pas disponibles; en revanche, pour nos importations en provenance de l'Union européenne, on doit signaler qu'elles sont en diminution sensible au cours des dernières années.
Le récent bilan de l'Accord d'association établi par la Commission de Bruxelles montre qu'elles ne représentaient plus en 2008 que 51% de nos achats à l'extérieur contre encore 58% en 2005. C'est donc uniquement la moitié de nos achats à l'extérieur qui subit l'impact positif de l'appréciation du dinar consécutive à la baisse de l'Euro.
Des prix intérieurs qui ne baissent pas…
Une autre réserve est également de nature à relativiser les «bénéfices» retirés de la baisse de l'euro par l'économie de notre pays. De nombreuses études réalisées récemment par les institutions financières internationales ont attiré l'attention des pouvoirs publics algériens sur le manque de flexibilité à la baisse des prix intérieurs algériens C'est ce phénomène qui est à l'origine de l'apparition, ces dernières années, d'un important différentiel d'inflation entre l'Algérie et ses principaux partenaires commerciaux. Un différentiel qui était en 2009 proche de 5%. Conclusion : le dinar est plus fort, mais les prix intérieurs augmentent quand même ! Cette «résistance» à la baisse des prix intérieurs algériens est en général attribuée par les analyses effectuées sur ce sujet au comportement des agents économiques, importateurs ou producteurs qui ne répercutent que très rarement la baisse du coût de leurs achats ou de leurs approvisionnements et qui ont même une fâcheuse tendance à gonfler leurs marges.
Cette situation serait due au caractère insuffisamment concurrentiel des marchés de nombreux produits. Il sera donc certainement intéressant d'observer dans les mois à venir le comportement des prix des produits d'origine européenne vendus sur le marché algérien pour prendre la mesure réelle des bénéfices retirés de la baisse de l'euro par le consommateur algérien. Dernier point à signaler: la plus grande partie de l'inflation signalée au cours des deux dernières années est imputable au comportement des prix des produits agricoles et singulièrement des produits frais. Ce qui n'a pas grand-chose à voir avec la valeur de l'euro mais confirme bien l'existence de disfonctionnements majeurs dans le marché de certains produits.
Les marchés pétroliers sous la menace
Si, en dépit de ces nombreuses réserves, la baisse de la valeur de l'euro apparaît néanmoins comme une bonne nouvelle pour l'économie algérienne, il n'en serait certainement pas de même de la prolongation, voire de l'aggravation de la crise de la monnaie européenne qui figure aujourd'hui encore parmi les scénarios possibles. La crise des finances publiques liée à l'endettement de la plupart des Etats européens a déjà eu des conséquences très négatives sur les perspectives de croissance de la plupart de ces pays en termes de contraction de la demande, de faiblesse de l'investissement et de ralentissement de l'activité. Les prévisions de croissance les plus optimistes pour la zone euro affichent aujourd'hui un très modeste et très fragile 1% au cours de l'année 2010. Ces perspectives de croissance ralentie ont déjà été à l'origine d'une baisse sensible des prix pétroliers au cours des dernières semaines : autour de 70 dollars le baril durant la seconde semaine de juin contre 80 dollars moins d'un mois auparavant. La valeur refuge du pétrole perd de sa signification pour les investisseurs quand le dollar est fort. On observe depuis longtemps et en particulier depuis la création de l'euro une tendance à la baisse des prix dans un contexte de dollar fort.
Une prolongation, voire d'aggravation de la crise, une chute sensible des prix pétroliers ne serait pas à exclure. Pas besoin de conclure que l'Algérie aurait beaucoup à perdre dans ce cas.


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