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Face à la dépréciation du dollar que doit faire le gouvernement pour limiter les impacts négatifs sur l'économe nationale ?
Publié dans Le Maghreb le 28 - 10 - 2009

Docteur Abderrahmane MEBTOULExpert International, Economiste Le dollar est coté le 26 octobre 2009 à 1,5021 un euro et le dinar algérien 107,5099 dinars un euro et 72,398 dinars un dollar. Quel impact sur l'économie algérienne qui a un cadre macro-économique relativement stabilisé, une dette tant extérieure qu'intérieure relativement faible mais une sphère informelle dominante ? C'est l'objet de cette contribution. Quelle est l'évolution de la cotation du dollar et les raisons de sa dépréciation ? Le dollar représente toujours environ 60% des transactions mondiales et les Etats-Unis d'Amérique resteront encore pour longtemps la première puissance économique mondiale la dernière réunion de Pittsburgh du G20 ayant évité d'aborder ce sujet pourtant capital pour l'origine de la crise mondiale et déterminant pour l'avenir des relations économiques internationales, devant éviter du moins à court terme l'illusion chinoise, peut être dans 10 ans avec l'émergence d'une importante couche moyenne. Les réserves de change de 2000 milliards de dollars proviennent essentiellement de l'exportation notamment vers les USA et l'Europe ( 1400 milliards de dollars en 2008 après l'Allemagne 1500 milliards de dollars ) et toute contraction de l'économie mondiale se répercute sur le PIB chinois qui est en valeur seulement un peu supérieur à celui de l'Allemagne devant ramener ces agrégats globaux à la population totale , le revenu par tête d'habitant étant d'environ 4200 dollars contre plus de 45.000 pour les USA moyenne 2008 et le rapport du PNUD 2009 pour l 'indice du développement humain la classant 92ème sur 182 pays . Cependant le cours du dollar vient de dépasser la barre symbolique depuis quelques jours de 1,50 dollar un euro fluctuant depuis quatre mois entre 1,41 et 1,47 dollar un euro ayant perdu plus de 50% de sa valeur depuis 2000, certains instituts stratégiques mondiaux prévoient sa dépréciation à plus de 1,60 dollar un euro. Je rappelle que le dollar a évolué ainsi -26 octobre 2000 : 1 EUR = 0,8252 USD -28 décembre 2004 : 1 EUR = 1,3633 USD -2 janvier 2006 : 1 EUR = 1.18210 USD -27 avril 2007 : 1 EUR = 1,380 USD -28 septembre 2007 : 1 EUR = 1,4272 USD -31 octobre 2007 : 1 EUR = 1,45 US - -17 mars 2008 : 1 EUR = 1,5905 USD -22 avril 2008 : 1 EUR = 1,6020 USD -15 juillet 2008 : 1 EUR = 1,6038 USD -26 septembre 2008 : 1 EUR = 1,4588 USD -18 décembre 2008 : 1 EUR = 1,4659 USD -8 mai 2009 : 1 EUR = 1,3404 USD -9 juin 2009 : 1 EUR = 1,4063 USD - 26 octobre 2009 : 1 EURO = 1,5021. Quelles sont les raisons de la dépréciation du dollar ? La politique monétaire des Etats-Unis d'Amérique correspond à une politique volontaire de baisse du dollar afin d'essayer de réduire le déficit commercial et de limiter la valeur réelle de leur endettement mondial libellé en dollars. Car la remontée du dollar face aux principales monnaies mondiales, supposerait une forte hausse des taux d'intérêts de la Fed et une baisse de la création monétaire, en contradiction avec le programme du nouveau président US dans la mesure où toute appréciation aurait pour conséquence le frein du marché immobilier (crédits inabordables du fait d'une hausse des intérêts sur les ménages endettés à taux variables), la consommation américaine pouvant être freinée avec le risque d'accélération des faillites des entreprises. Avant 1971, date à laquelle où existe une relation directe entre la parité du dollar et le stock d'or ( parité fixe contenue dans les accords de Bretton Woods ,est remplacé par des taux de change flexibles), les investissements américains à l'étranger étaient d'environ 10 % du PIB des Etats-Unis, prêtant au reste du monde , sa position extérieure n'excédait pas 4 % du PIB et les avoirs et dettes externes des Etats-Unis ne dépassaient pas 15 % du PIB américain. Avec la crise des prêts hypothécaires d'août 2007, les actifs étrangers détenus par les Etats-Unis s'élevaient à 122 % de leur PIB en actifs étrangers et leurs dettes au reste du monde à 135 %. L'endettement net extérieur de 13 % du PIB est la résultante des déficits de la balance commerciale américaine accumulés depuis les années 1980. Pour l'exercice 2010, le gouvernement des Etats-Unis américain a présenté un budget de 3 552 milliards de dollars reposant sur un déficit record de 1 750 milliards de dollars en 2009 (12,3 % du PIB, cinq fois le budget annuel de la France ). Au déficit budgétaire de 2009, s'ajouteront les déficits de 2010 et 2011, le besoin en financement serait de plus de 3 000 milliards de dollars. Comme le note avec pertinence Hélène Rey professeur à la London Business School dans une contribution aux Echos parisiens le 22 mai 2009, je cite "les Etats-Unis d'avant la crise ressemblent à une banque d'investissement qui se finance massivement en émettant de la dette et investit de façon colossale en actifs risques étrangers (stocks, investissements directs). Ce faisant, les Etats-Unis obtiennent un rendement élevé sur leurs actifs et se refinancent à bas prix sur le marché de la dette, profitant de l'engouement mondial pour les bons du Trésor américain. Ils encaissent ainsi la différence de rendements. Mais lorsque les prix des actifs et de la dette deviennent volatils, la valeur du portefeuille externe des Etats-Unis devient encore plus volatile en raison de l'effet de levier. C'est exactement ce qui se passe dans la crise actuelle.... vers fin 2008, la valeur des actifs étrangers détenus par les Etats-Unis est tombée à 85 % du PIB, si bien que la position extérieure nette est tombée à moins - 37 % du PIB ". Mais, l'apparence ne doit pas faire illusion. La résistance relative, malgré le dérapage actuel, du dollar face à l'euro est liée à la liquidation par les investisseurs américains de leurs positions sur les marchés financiers internationaux et à la politique monétaire chinoise. En effet, pour le premier cas, les agents privés ont vendu massivement les actifs qu'ils détenaient à l'étranger. Concernant les bons de trésor représentant environ 45 % de la dette totale externe des Etats-Unis, ils sont concentrés surtout au niveau de la banque centrale de Chine. Au 1er mars 2009, sur 2000 milliards de dollars de réserves de change chinois ( 20% du PIB) , la Chine détient 712 milliards de dollars de bons du Trésor (selon les statistiques américaines de juillet 2008). Malgré certaines déclarations contre l'hégémonie du dollar, la Chine continue à être un gros acheteur de bons du Trésor et certains analystes parlent non plus d'un G20 mais d'un G2 horizon 2015/2020.. Quel impact sur l'économie algérienne ? Cette dépréciation du dollar ainsi que le rythme de l'inflation mondiale ont un impact négatif sur le financement et le pouvoir d'achat des réserves de change de l'Algérie bien que n'existe pas une corrélation à 100% entre la baisse/hausse du dollar et du cours du pétrole, les hydrocarbures représentant 97/98% de nos exportations libellées en dollars. Une importante étude financière réalisée par Blomberg en date du 08 mai 2009 concernant les bons du trésor confirme mes études 2007/ 2008 concernant les risques de dépréciation des bons du trésor algérien, du fait que début mai 2009 la Fed ayant acheté pour 590 milliards USD d'obligations et que le prix des bons de trésor américains, baisse sensiblement. Avec des taux d'intérêts directeurs allant vers zéro dont la dernière en date est celle de la BCE (1% contre 0,25% pour la FED , idem pour la banque d'Angleterre et la banque du Japon taux se rapprochant de zéro ) et malgré la déflation mondiale (environ 1% taux d'inflation) quel est le rendement réel des placements des réserves de change algérien à l'étranger qui selon le Ministre des Finances lors de la cession de l'APN de décembre 2008 l'a estimé à plus de 80% de nos réserves de change. Par ailleurs, selon les déclarations du gouverneur de la banque d'Algérie en novembre 2007 devant le parlement, la Banque centrale utilise deux manières pour placer les réserves de change de l'Algérie du moins entre 2007/2008. Les placements à l'étranger seraient de 70% en titres souverains, c'est-à-dire en bons de Trésor américains, japonais, britanniques et européens. Le second placement (30%) s'effectue via les dépôts de la Banque centrale sur le marché bancaire et interbancaire, étant déposé par la Banque centrale auprès de banques internationales qui disposent de références très élevées. Mais, à la lumière de l'expérience récente de la crise mondiale certaines banques cotées AAA ont fait faillite et d'autres ont d'importantes difficultés. Le problème qui se pose est de savoir qui sont ces banques où l'Algérie a placé 30% de ses réserves dans la mesure où pour les 70% cela est garanti par les Etats. Combien avons-nous placé à l'étranger, dans quelles banques, pour quelle durée et dans quel pays, en espérant un e politique active des réserves de change en jouant sur la loi des grands nombres : 40% en dollars, 40% en euros, 5% en yen et 5% en livres sterling ? Le deuxième impact est sur la valeur de nos importations libellées en euros (60% en moyenne) et plus de 80% si l'on introduit les autres monnaies qui s 'apprécient par rapport au dollar, pouvant assister à la même valeur mais une diminution en volume. Ce que l'on gagne en appréciation du pétrole, l'Algérie le perd en grande partie du fait de la dépréciation du dollar surtout si l'on maintient la même zone d'importation. Qu'en sera t-il si la dépréciation du dollar devait continuer dans le temps ? Fait significatif de cette méfiance vis-à-vis du dollar, fin août 2009 l'Inde s'est engagée à acheter 10 milliards de dollars en obligations émises par le FMI et la Chine pour 50 milliards de dollars, obligations libellées en droits de tirages spéciaux (DTS) valeur d'un panier de monnaies dont le dollar représente seulement 41% et les autres monnaies 59%. L'Algérie a-t-elle intérêt à reconvertir ses placements en obligations du FMI pour se prémunir contre la dépréciation du dollar ? La question reste posée et tout dépend si ces placement à
l'étranger l'ont été à long, moyen ou court terme. Comme est posée cette question: la cotation du dinar officielle de plus de 100 dinars un euro et 75 dinars un dollar actuellement se rapprochera t-elle de l'équilibre ?Il est à signaler que la cotation du dinar dépendant des fluctuations des monnaies clefs, qui est la suivante pour le 26 octobre 2009 pour les quatre monnaies clefs : dollar, achat, 72,1248, vente 72,1398- euro- achat 107,4660, vente 107,5099- livre - achat 115,1601, vente 115, 1841, et enfin yen (100) achat 80,9481, vente 80,9923. A suivre...

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