Poursuivis pour coups et blessures volontaires ayant entraîné une incapacité permanente et vol qualifié sur la victime F. Hamza, G. Yacine et G. Mourad, âgés respectivement de 26 et 30 ans, ont comparu, hier matin, devant le tribunal criminel près la cour de Constantine, pour répondre de leurs actes pour lesquels ils ont été jugés et condamnés. Les faits, selon l'arrêt de renvoi de la chambre d'accusation, se sont déroulés durant la nuit du 05 octobre 2008, aux environs de minuit, lorsque les éléments de la sûreté urbaine de Constantine qui assuraient la permanence, ont reçu un appel téléphonique de leurs collègues au niveau du poste de police du CHU Ibn Badis, les informant que le dénommé F. Hamza, victime d'une agression à l'arme blanche par des inconnus, à bord d'un véhicule de marque Golf, au niveau de la cité Ben Chergui, avait été admis. La victime touchée à l'œil gauche séjournera à l'hôpital pendant 9 jours après avoir subi une intervention chirurgicale. Un certificat médical prescrivant une incapacité de travail de 60 jours lui a été délivré. L'expertise médicale fera état dans son rapport de la perte irréversible de l'œil gauche. Une plainte sera alors déposée le 15/10/2008 à l'encontre des deux accusés pour agression et le vol d'une somme d'argent de 30.000 dinars. Lors de leur interrogatoire les deux mis en cause ont voulu se disculper, se rejetant mutuellement la responsabilité de l'acte. Durant leur audition par le juge d'instruction G. Yacine et G. Mourad ont nié les faits, déclarant qu'ils n'ont aucune relation avec cette affaire et chacun d'eux apporta un alibi. Seulement lors de la confrontation, la victime a affirmé que c'est bien l'accusé G. Yacine qui l'a frappée avec le couteau, au moment des faits. Il ajoutera que son coaccusé n'a rien à voir dans cette affaire. Appelé à la barre durant l'audience les deux mis en cause ont rejeté les accusations portées à leur encontre et chacun d'eux apporta une version des faits. La partie civile dans sa plaidoirie axera sur la perte de l'usage de l'œil. Le procureur dans son réquisitoire parlera de la gravité de l'acte et a requis 20 ans de prison pour l'accusé G. Yacine et de 15 ans de prison pour son coaccusé G. Mourad. La défense tenta de disculper ses mandants arguant le fait que les déclarations de la victime ont été contradictoires durant toutes les étapes de l'instruction, et que le doute persiste dans cette affaire et a demandé les plus larges circonstances atténuantes si ce n'est la relaxe pure et simple de ses clients. Après les délibérations le verdict a été de 4 ans de prison assorti d'une amende de 50.000 DA d'amende pour chacun des deux accusés.
