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LE SILENCE DES PATRONS
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 30 - 08 - 2010

Le patronat privé algérien semble «fatigué», ainsi que l'indique le dernier baromètre du Forum des chefs d'entreprises sur l'indice de confiance des dirigeants de société. Hormis le président du CIPA qui persiste à dire tout le mal qu'il pense de l'imposition du crédit documentaire comme unique moyen de paiement des importations, la loi de finances complémentaire 2010 ne suscite guère de commentaires.
Le silence n'équivaut pas automatiquement à une approbation et il faut donc voir dans cette retenue un effet des crispations officielles suscitées par les prises de position du Forum des chefs d'entreprises (FCE) après les mesures prises dans le cadre de la LFC 2009.
Les remarques du président du FCE, Réda Hamiani, ont tellement indisposé le gouvernement que cela s'est traduit par une spectaculaire décision de retrait des entrepreneurs publics de l'organisation. L'épisode d'une symbolique brutale avait été clairement compris comme un refus du pouvoir de mettre en débat sa politique économique. Même si par la suite, le patron d'Air Algérie, un des initiateurs de ce retrait, s'est retrouvé à décrier le Credoc en termes plus vifs que les entrepreneurs privés, le message est bien passé. Il s'agissait tout simplement d'un rappel à l'ordre.
Le FCE était édifié sur l'état réel du rapport des forces au cas où il l'aurait oublié. Le privé, encore dépendant d'une manière ou d'une autre des largesses ou de la bienveillance du pouvoir, était ainsi rappelé à sa faiblesse structurelle et… politique. Il peut toujours avoir la latitude de soutenir les politiques du gouvernement, il ne doit jamais avoir «l'outrecuidance» de les critiquer.
Les crispations autour du FCE, transformé, contre son gré, en «opposant», ont été efficaces. Contrairement à sa sœur de 2009, la loi de finances complémentaire 2010 ne suscite pratiquement aucun commentaire. Seul Abdelwahab Ziani, président de la Confédération des industriels et producteurs algériens (CIPA), exprime ouvertement sa déception au sujet du maintien du crédit documentaire. Il fait valoir que l'augmentation de la limite des transferts libres à 2 millions de dinars par an (20.000 euros) ne change pas grand-chose à la situation. Les entreprises, dans l'incapacité de résoudre dans l'urgence des problèmes de pièces détachées, seront contraintes de travailler en discontinu. Le président du CIPA se charge ainsi de rappeler qu'il avait été question d'aménager le Credoc pour ne pas pénaliser les entreprises productrices et que cela reste sans écho.
L'obstacle bureaucratico-bancaire mis en place pour brider les importations reste de mise… Aucun des arguments évoqués par les opérateurs privés, dont les surcoûts bancaires du crédit documentaire qui sont ajoutés au prix final du produit importé.
Ils ne trouveront pas une consolation dans le fait que le dirigeant d'une grosse entreprise publique a fini par reprendre leurs argumentaires. On comprend que hormis un rappel de principe fait par l'un d'eux, les patrons choisissent de rester silencieux. Ils ne sont pas reconnus comme des partenaires.


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