Implantés un peu partout à proximité des murs de façades des immeubles et autres villas, les poteaux électriques à échelle constituent un «piège parfait» pour ceux qui savent en faire usage à des fins autres que celles pour lesquelles ils sont destinés. En effet, nombreux sont ceux qui se sont faits dévaliser leurs habitations après que des malfrats eurent utilisé ces poteaux électriques à échelle pour escalader les murs et pénétrer sans coup férir à l'intérieur des maisons. C'est justement ce qui s'est passé la semaine dernière, près du lycée «Hiréche», non loin du centre-ville quand des personnes aux visages cachés par des cagoules ont escaladé un mur à l'aide d'un poteau électrique à échelle pour rosser de coups la femme qui s'y trouvait toute seule en l'absence de son mari absent pour accomplir son devoir religieux. Les «visiteurs» ont emporté dans leur retraite une somme d'argent et des documents d'identité appartenant aux deux époux. Ils ont été arrêtés quelques heures plus tard par la police et présentés devant le procureur de la République près le tribunal de Tiaret qui les a placés sous mandat de dépôt et lancé un avis de recherche à l'encontre d'un troisième acolyte. Ce «casse», intervenu quelques moments seulement après la rupture du jeûne a ravivé l'inquiétude des habitants qui ont à proximité de leurs habitations de poteaux électriques à échelle, utilisés comme des armes par des bandes spécialisées dans le vol des maisons. Une pétition a, d'ailleurs, été lancée par des citoyens pour réclamer à l'entreprise Sonelgaz de déplacer ces poteaux, «destinés initialement à être implantés en milieu rural et non en périmètre urbain où ils sont utilisés comme échelles pour escalader les murs et commettre leurs forfaits, au péril de la vie des habitants» écrivent-ils noir sur blanc dans la missive adressée à la société de gaz et d'électricité.
