Les parents d'élèves des localités de Bades, Liana et Ksar, de la commune de Zeribet El Oued, située à 80 km de Biskra, refusent que leurs enfants retournent à l'école Achour Mabrouk pour des raisons de sécurité. «Nous avons pris cette décision à cause de l'insalubrité et de l'état de dégradation avancée de cet établissement qui date de l'indépendance». Un nouvel établissement a certes été programmé pour pallier cette défaillance avant la rentrée mais seules 3 salles de classes sont prêtes sans le moindre équipement, pas de cantine, pas de sanitaire, pas d'eau...»Nous maintenons notre décision de boycott tant qu'une rentrée digne pour nos enfants n'aura pas été décidée, les envoyer dans une école où il n'y a ni toilettes, ni réseau d'assainissement, ni même une clôture pour sécuriser les lieux, c'est comme si on les avait abandonnés». Les autorités administratives ont vainement tenté de convaincre les parents de permettre à leurs enfants de retourner dans cette école en ruine, en attendant une solution mais, sachant que le provisoire peut durer plus longtemps que prévu, ils ont préféré le statu quo. Selon l'un des habitants de la région 127 filles et garçons sont en attente de recevoir leur premier cours de l'année. Un rapport établi par la commission de l'APW chargée de l'Education en date du mois de février 2010 avait pourtant fait mention de l'état dégradé de cette école et du manque d'infrastructures dans cette contrée de la wilaya qui semble quelque peu en marge du développement local. Pour l'heure, la solution de faire voyager quotidiennement dans un bus les élèves sur une dizaine de kilomètres vers Zeribet El Oued, pour entamer leur scolarité dans l'une des écoles de cette commune, serait une solution.
