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SOULAGEMENT
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 30 - 09 - 2010

Les deux non-jeûneurs de Aïn El-Hammam ont été relaxés. Le soulagement de ces deux ouvriers est partagé par beaucoup d'Algériens, parmi lesquels de très nombreux jeûneurs. Il y avait dans cette affaire trop d'excès.
Outre le fait que des poursuites pour «non-respect du ramadhan» heurtent directement le principe constitutionnel qui reconnaît la liberté de croyance, les deux personnes poursuivies n'avaient pas cherché à provoquer ceux qui pratiquent le ramadhan. Ils ont mangé dans un lieu discret où on est allé les chercher pour les interpeller. Il n'y aurait pas eu d'affaire si la mission dévolue aux forces de police de faire respecter l'ordre public ne s'est pas transformée en mission de défense de la morale religieuse. Il est heureux que la justice ait fait prévaloir le droit et… le bon sens.
Le Haut Conseil islamique, qui s'est fendu de manière intempestive d'un communiqué de dénonciation, a été un bien mauvais défenseur de l'Islam dans cette affaire. Il est heureux que cette pression – car c'en est une – soit restée sans effet et que les juges aient choisi de s'en tenir au droit. Et à rien d'autre.
De plus, que gagnent l'Islam et l'Algérie à donner une image d'intolérance qui rime d'ailleurs avec ignorance ? Il n'y avait pas matière à poursuite dans cette affaire. Elle a desservi, une fois de plus, l'image du pays. Il suffit d'aller sur le net et visiter les blogs pour constater que le mauvais procès intenté aux deux «dé-jeûneurs» était en train de tourner au procès de l'Etat algérien et de l'Algérie.
Il y a beaucoup d'Algériens qui observent scrupuleusement le ramadhan, qui se sont sentis fortement perturbés par cette dérive qui veut faire rimer leur religion avec l'intolérance. Que des Algériens croient à autre chose ou choisissent de ne pas observer le jeûne ne constitue pas une menace pour l'Islam. Ce n'est pas non plus une atteinte à l'ordre public. Il ne s'agit que d'exercice de droits reconnus par la Constitution et la loi.
Pourquoi aller chercher des Algériens qui mangent dans un coin discret pour ne pas froisser les autres ou par égard pour eux, comme s'il s'agissait de criminels ? Les poursuivre pour non-respect d'un précepte de l'Islam est juridiquement intenable. Les Algériens ont le droit de croire à autre chose ou de ne pas croire non plus. La loi fondamentale du pays nous impose de respecter la liberté de croyance. Elle s'impose encore davantage à l'Etat et ses agents dont la mission est de veiller, en toutes circonstances, au respect de la loi. Les convictions personnelles, aussi respectables qu'elles puissent être, ne peuvent servir de grille d'interprétation de la loi. La notion d'ordre public ne peut être fondée sur des appréciations subjectives.
En élargissant les deux dé-jeûneurs, les juges ont rappelé que les fondamentaux doivent être préservés de l'envahissement de la bigoterie. Un bon musulman bien dans sa peau et dans sa tête est capable de côtoyer des gens qui ont des idées et des croyances différentes. C'est élémentaire. C'est ce que les juges ont dit en défendant l'Islam contre ceux qui en ont une vision étriquée et intolérante.


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