Les détenteurs de diplômes d'études universitaires appliquées (DEUA) estiment avoir été «injustement marginalisés» par les nouvelles mesures permettant l'intégration des diplômés de l'ancien régime au nouveau système LMD. Ils appellent le ministère de l'Enseignement supérieur à prendre les mesures qui s'imposent en «reconnaissant leur diplôme» et leur garantir le droit aux études en post-graduation. Dans l'objectif de créer des passerelles entre le système dit «classique» et le nouveau système LMD, une nouvelle circulaire (N°06) du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, datant du 11 octobre dernier, vient de rentrer en vigueur. Le nouveau texte, qui a pour objet de définir les règles générales applicables en matière d'inscription aux études de second cycle conduisant au diplôme de Master, au titre de l'année universitaire 2010-2011, donne en effet la possibilité aux détenteurs de plusieurs types de diplômes de l'ancien régime d'intégrer le nouveau système. Ainsi, l'inscription en master1 (M1) est désormais ouverte, selon la dite circulaire, aux candidats détenteurs de DES (bac plus 4) et de licence (bac plus 4). Les diplômés de l'ancien régime, notamment les titulaires d'un diplôme d'Ingénieur d'Etat peuvent, désormais «postuler, s'ils le souhaitent, à une inscription en Master Recherche (M2) en vue de préparer un mémoire de Recherche,» précise le nouveau texte du ministère. Ces nouvelles dispositions viennent ainsi répondre à une attente de plus en plus pressante de la part des diplômés de l'ancien système, vu que ce dernier qui a graduellement laissé place au système LMD, n'offre plus désormais de perspectives à la post-graduation. Cependant, le cas des détenteurs d'un diplôme d'études universitaires appliquées (DEUA) semble avoir été omis par les dispositions de la nouvelle circulaire. Le nouveau texte ne prévoit désormais aucune perspective d'études en post-graduation pour cette catégorie de diplômés. Les DEUA avaient auparavant la possibilité de postuler, selon des conditions bien définies, à intégrer le cycle long pour prétendre à un diplôme d'ingénieur d'Etat. Ce n'est désormais plus possible, vu que la dernière promotion d'ingénieurs, dans certaines universités comme celle de l'USTO à Oran, sortira à la fin de cette année. Le seul débouché pour les DEUA reste donc le nouveau système LMD. Ces derniers attendent donc que le ministère rattrape le coup rapidement en prévoyant un texte réglementaire qui leur ouvre le droit, au même titre que les autres diplômés de l'ancien régime, à des études plus poussées dans leurs domaines respectifs. La seule possibilité qui leur est offerte actuellement c'est celle de s'inscrire en première année de licence, au même titre que les nouveaux bacheliers.
