Des habitants de la cité Akid Lotfi ont organisé, dans la matinée d'hier, un sit-in de protestation pour attirer l'attention du nouveau wali et l'inciter à intervenir personnellement. Selon les responsables de l'association «El Moussalaha», qui représentent les habitants de la cité, le terrain initialement prévu pour la réalisation de terrains de sport au profit des enfants de cette cité de 25.000 habitants vient d'être détourné de sa vocation. «Nous avons été surpris hier par une entreprise qui procédait à la pose d'une clôture autour du terrain. Renseignement pris auprès de l'entreprise, on nous a indiqué qu'ils vont procéder à la réalisation d'un centre culturel islamique», assurent les membres de l'association. Ces derniers affirment que le projet de réalisation de ce complexe est inscrit dans le POS et que l'ex-wali d'Oran s'était déplacé sur site quelques jours seulement avant son départ et avait assisté au choix du terrain. «Le centre culturel islamique était prévu sur une assiette mitoyenne, alors on se demande comment se fait-il que du jour au lendemain on procède au changement de terrain», indique le président de l'association. Ce dernier, accompagné de quelques représentant des habitants et des membres de l'association s'était déplacé à la direction de l'urbanisme dans la matinée pour d'amples explications. «On nous a demandé de prendre attache avec le chef de daïra ; malheureusement, nous n'avons pas pu le contacter, nous avons demandé une audience pour demain (ndlr: Aujourd'hui) pour exposer le problème au chef de daïra et avoir les informations nécessaires. C'est à l'issue de cette rencontre qu'on décidera des suites à donner à notre action de protestation», assurent les représentants des habitants. Ces derniers affirment qu'une pétition signée par l'ensemble des habitants sera adressée au chef de daïra exprimant le refus de dévier cette assiette de sa vocation initiale. «C'est le seul espace pouvant abriter un complexe qui reste à la cité Akid Lotfi. C'est aussi l'unique espoir de milliers d'enfants et de jeunes de cette cité d'avoir un espace pour la pratique du sport», affirment nos interlocuteurs qui rappellent en passant que cette cité, l'une des plus grandes à Oran-Est, ne dispose d'aucune aire de jeu ou d'espace de détente et de loisirs.
