«Aller vers les gens, écouter leurs préoccupations, leur parler sans leur mentir, pour prendre les décisions qui s'imposent en temps réel. Ceci est très important, car c'est uniquement de cette façon qu'on peut améliorer le quotidien des Oranais.» C'est en ces termes que le wali d'Oran, Abdelmalek Boudiaf, a résumé hier en marge de sa visite aux communes relevant de la daïra de Bethioua sa vision de la gestion des affaires de la wilaya qui semble placer les préoccupations quotidiennes du citoyen au centre de ses priorités. Une vision qui semble aussi se manifester par les faits dans chaque visite que le chef de l'exécutif a eu à faire depuis son installation à la tête de la wilaya. Hier encore, que ce soit à Aïn El Bia, Mers El Hadjadj ou Bethioua, des dizaines de citoyens se sont rapprochés du wali pour lui exposer, chacun à sa manière, les problèmes auxquels ils font face. Et à chaque fois, c'est une oreille attentive qu'il semble leur tendre. Mieux que ça, des instructions pour la prise en charge de ces problèmes sont données dans l'immédiat aux services compétents. «Vous êtes attendu demain matin à 9 h dans le bureau du chef de daïra pour qu'il prenne en charge vos doléances,» a répondu M. Boudiaf à un vieil habitant de Bethioua qui a dû, contraint, de quitter sa terre agricole sans être, à ce jour, indemnisé, et qui s'est plaint du «peu d'égard» qu'il a eu de la part des autorités locales (daïra et APC) pour le recouvrement de ses droits. La fréquence de ce type de doléances -qui attendent une visite du wali pour se faire entendre- a poussé, semble-t-il, le chef de l'exécutif, à revenir à la charge lors de la réunion qu'il a eue à la bibliothèque de Bethioua avec les citoyens et représentants de la société civile. «Ouvrez vos portes aux citoyens», a-t-il tonné en s'adressant au chef daïra et aux P/APC. Avant d'ajouter, «attendez-vous à ce qu'il y ait des inspections pour voir s'il y a eu exécution ou pas des décisions qu'on vient de prendre. A ce propos, il a annoncé la création d'un poste, un «Monsieur BRQ» au niveau de son cabinet.
