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Les halles centrales dans tous leurs états: Une longue histoire de prospérité et de… précarité
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 29 - 12 - 2010

L'un des joyaux architecturaux de la ville d'Oran, les halles centrales, construites en 1945, constitue depuis quelques années l'une des taches noires d'El Bahia. Les anciens mandataires n'en reviennent pas, eux qui ont eu à visiter les halles de Casablanca, construites la même année et selon la même architecture avec seulement deux voûtes, alors que celles d'Oran en comptent quatre. Comment est-on donc arrivé à ce stade de dégradation inqualifiable ? Les habitués des lieux, certains depuis plus de 40 ans, vous font un parallèle, comme, à titre indicatif, l'éclairage. Aujourd'hui et même en diurne, il fait sombre et dans un total brouhaha, il est difficile de se faire un chemin et les passages aménagés entre les box sont souvent occupés par des indus occupants et même l'allée centrale est squattée.
A son ouverture, nous raconte un ancien, les camionnettes entraient par une porte et ressortaient par l'autre dans un sens unique afin de ne pas gêner la circulation. Mais cette norme a été abandonnée depuis des années et en raison de l'impossibilité aux véhicules de pénétrer à l'intérieur, ce sont des charretiers, appelés communément «hamalas», qui ont trouvé leur gagne-pain en transportant les marchandises vers les espaces jouxtant le marché.
Comme vestiges de la période faste de ce marché, les haut-parleurs suspendus en haut du toit, du moins ce qui en reste après l'effondrement d'une bonne partie dans les années 80. Jadis, ils servaient à la sirène pour donner le coup de starter à la vente et à l'arrêt vers la mi-journée de toute transaction. Ceci n'existe plus, nous dira un ancien des halles.
Quant au tableau devant indiquer la mercuriale du jour, il ne sert que pour le décor car, à l'intérieur, les prix fluctuent d'un marchand à un autre pour les mêmes produits et parfois on a l'impression qu'ils se font à la tête du client. Autrefois, quand les normes d'étalage étaient respectées, les clients avaient plusieurs choix pour un seul produit, étant donné que le système de l'agréage était de mise. Mais de nos jours, c'est le tout venant, dira notre interlocuteur avec beaucoup d'amertume.
Les rats font des ravages
Quant aux conditions d'hygiène, même pour un profane, il dira qu'elles sont lamentables et des mandataires témoignent que d'importantes colonies de rats deviennent les maîtres des lieux dès la nuit tombée. Au sous-sol, ils pullulent, et ce n'est pas avec des moyens dérisoires qu'on pourra mettre fin à cette situation, dira un autre client. Dehors et tout autour de la structure sur les espaces annexes, des centaines de véhicules, tous types confondus, sont stationnés dans un désordre indescriptible et l'agent chargé de la porte centrale située à l'avenue Chakib Arslane éprouve toutes les difficultés du monde pour réglementer le passage et des charretiers et des véhicules auxquels il tend un ticket de stationnement. A la sortie, sur la même artère, ce sont, en plus des transporteurs, les marchands de coriandre, persil et autre menthe qui occupent les deux trottoirs. Pourtant, ces marchands, pour la plupart des maraîchers qui viennent eux-mêmes écouler leurs produits, avaient un espace réservé à l'intérieur des halles et à l'air libre. A deux cents mètres à la ronde, la même activité règne et ce sont des dizaines de mandataires qui se sont installés réglementairement, étant donné que l'activité elle-même exercée avec une registre de commerce ne pouvait être confinée aux seules halles, sachant que la demande a littéralement explosé.
Les négoces se traitent dans les cafés
Généralement, les mandataires ont leurs fournisseurs avec lesquels ils traitent à longueur d'année, mais, pour des produits occasionnels, même si les fourchettes des prix à la vente sont connues, les mandataires doivent faire usage de toutes leurs techniques pour acheter à bas prix car, comme l'explique un spécialiste, le bénéfice s'acquiert à l'achat et non à la vente. Ceci étant, même des producteurs, ne voulant guère brader leurs produits, préfèrent traiter eux-mêmes avec les détaillants. Cette pratique en soi est illégale, mais en raison de l'absence des services de contrôle, elle a tendance à se généraliser. Les autres habitués sont les livreurs de fruits et légumes qui viennent d'autres régions du pays et qui forment le trait d'union entre les producteurs et les mandataires, quand ils n'ont pas leurs propres moyens de transport. Ce maillon du circuit de commercialisation a toujours existé, mais dans des conditions de démission totale comme c'est le cas des halles centrales d'Oran, on ne sait plus qui fait quoi. D'ailleurs, nous confiera un spécialiste, toutes les opérations se font en espèces et ceci est valable aussi bien pour celles qui se font sur place que celles qui se traitent sur pied. Le créneau des fruits et légumes est devenu tellement juteux que des commerçants, autrefois versés dans d'autres produits, ont « réussi leur reconversion », étant donné que ce sont des produits difficilement quantifiables. D'ailleurs, les opérations de vente aux détaillants se font sans factures et seul un petit bon de livraison est remis à l'acheteur.
Une fermeture salutaire
Pour toutes ces raisons, les mandataires, ou du moins ceux qui exercent dans la légalité, considèrent que la fermeture effective de ces halles, source de problèmes, est une nécessité absolue. Elle permettra une décantation entre les vrais et les faux mandataires en perspective de l'ouverture du nouveau marché de gros d'El Kerma où, promet-on, des nouvelles règles de fonctionnement sont prévues à condition que ce transfert ne soit pas effectué dans la précipitation. D'ailleurs, la date d'avril 2011 semble encore irréalisable et on parle d'octobre 2011 afin de réunir toutes les conditions de réussite et d'un bon fonctionnement.


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