Les élèves de 40 % des établissements du primaire à l'échelle de la wilaya de Constantine et de 60 % dans le chef-lieu de la même ville prennent encore des repas froids, selon l'inspecteur chargé de l'alimentation scolaire, M. Ramdane. La raison de cette situation, selon lui, est que les écoles en question sont ou bien dépourvues de cuisines ou bien manquant cruellement de personnel pour en assurer le service. Dans tous les cas de figure et de manière générale, il existe un déficit dans les effectifs d'employés au niveau des établissements. Dans ce cadre, il y a lieu de signaler, selon certains directeurs d'établissements, que des enseignants assurent certains services comme celui de « plongeur » par exemple. Et encore, indiquent ces chefs d'établissements, la majorité écrasante des employés sont recrutés dans le cadre des différents dispositifs d'aides à l'emploi, ANEM ou DAS. C'est-à-dire qu'ils n'ont pas en général les qualifications qu'il faut et que, bien souvent, il faut les former sur le tas. Selon l'inspecteur en alimentation scolaire, «pour cette année, nous n'avons été renforcés que par 200 travailleurs recrutés dans le cadre du filet social». Et de poursuivre que «nous avions demandé de nous envoyer au moins 350 employés pour combler le déficit que connaissent les 358 écoles de la wilaya». Et en raison de la persistance du manque de main-d'œuvre, la situation est loin d'être maîtrisée pour envisager ou prévoir une généralisation du repas chaud dans toutes les écoles. Aussi, les chiffres actuels font état, sur un ensemble de 358 écoles, dont 302 sont pourvues de cantines, de 314 seulement à servir des repas chaux. Il existe cependant trois cantines dites centrales à Sidi Mabrouk, El Khroub et Ibn Ziad qui préparent des repas à grande échelle qui sont distribués aux écoles dépourvues de cantines. Il est à noter, toujours selon notre vis-à-vis, que le nombre d'écoliers qui reçoivent des repas chauds et froids est de 78.000 élèves.
