Les chauffeurs de taxis, opérant dans l'avenue Rahmani Achour (Bardo) ont exprimé hier, leur ras-le-bol et leur mécontentement. « Nous sommes exaspérés par la multiplication des taxis fraudeurs qui activent, au vu et au su des autorités et continuent à nous bousculer au niveau de la station, en nous subtilisant les clients», nous ont indiqué certains d'entre eux. Leur mécontentement s'est exprimé à la fois contre la fraude, et contre «l'arrêt depuis une semaine du chantier des travaux d'aménagement de la nouvelle station devant les accueillir laquelle est située dans l'ancien parc communal. Et, comble de l'exaspération, ils contestent les informations données, hier, à la radio par le directeur des Transports, à propos de la nouvelle station des taxis et des bus de transport urbain. «Le directeur des Transports semble ne pas bien connaître la situation du chantier puisqu'il a affirmé que les travaux d'aménagement vont démarrer dans les jours à venir», nous ont déclaré, hier matin, plusieurs taxieurs rencontrés au Bardo qui se sont montrés étonnés de ces déclarations. «Or, ont-ils poursuivi, ces travaux ont débuté, il y a plusieurs semaines et sont arrivés à un taux de réalisation de 70 % environ. Même les escaliers conduisant à la station ont été mis en place et il ne reste aujourd'hui qu'à aménager les abris et les toilettes. Ensuite, ce responsable a limité à une centaine les taxis que devra abriter la station alors qu'il a été convenu que celle-ci recevra 150 à 200 véhicules». A propos de l'arrêt du chantier, le président du bureau de wilaya de l'Union nationale des chauffeurs de taxis (UNACT), M. Mahcène, qui est par ailleurs, membre de la commission de daira du transport et de la circulation, tout en confirmant cette information, affirme ne pas être au courant du motif de l'interruption. «Quoiqu'il en soit, notre problème immédiat concerne la fraude. Il y a une vingtaine de véhicules clandestins qui activent à ce niveau et font des courses vers la nouvelle-ville, Zouaghi, El-Khroub, etc. et gênent considérablement les taxis réguliers. Ce qui fait qu'il y a constamment des échauffourées qui se produisent entre les deux parties et nous, en tant que syndicat, nous souhaitons vivement qu'il y ait, en permanence, des policiers dans la station pour empêcher les fraudeurs de semer la pagaille». A noter que nos tentatives de contacter le directeur des Transports, pour plus de détails, ont été infructueuses.
