Plusieurs vols ont été annulés, hier à cause de la grève du personnel navigant d'Air Algérie. C'était le cas à l'aéroport Houari Boumediene d'Alger où les appareils sont restés cloués au sol. Mais la situation devait se rétablir en fin d'après-midi, selon des sources proches de la compagnie citées par l'aps, avec la levée de la grève. Les mêmes sources indiquent que cette décision a été prise après des négociations, à Alger, entre les représentants des grévistes et la direction de l'entreprise. Concernant l'aéroport d'Oran-Es-Sénia, si toutes les tentatives de joindre les responsables régionaux d'Air Algérie ont été vaines, des sources concordantes confirment que plusieurs vols intérieurs ont été suspendus et que le vol en provenance d'Alicante a été également annulé. Seul un responsable du centre de l'aéroport d'Es-Sénia avait répondu à une question sur les incidences de la grève: «aucune répercussion n'est à signaler et les passagers ont été hébergés». D'autre part, la grève déclenchée par le personnel navigant d'Air Algérie a paralysé l'activité de l'aéroport international Mohamed Boudiaf de Constantine. Selon un syndicaliste de l'UGTA faisant partie des services de la compagnie nationale au niveau de l'aéroport de Aïn El-Bey, seul un avion a pu partir, hier tôt le matin, vers Alger et le mouvement de et vers l'aéroport a été totalement interrompu depuis, aucun des vols domestiques et vers l'Europe n'a été assuré, confirme-t-on, seule l'arrivée d'un avion en provenance de Djeddah en Arabie Saoudite transportant des pèlerins (Omra) est attendu pour la soirée. L'information a été confirmée par des témoins visuels questionnés par téléphone hier après-midi au niveau de l'aéroport de Aïn El-Bey. A noter que les tentatives faites auprès de la direction régionale de Constantine pour avoir des informations supplémentaires ont été vaines. Les responsables d'Air Algérie ont observé un black-out total sur la question et les quelques fonctionnaires subalternes que nous avons pu joindre, nous ont renvoyé vers la direction générale de la compagnie à Alger, seule habilitée, selon eux, à communiquer l'information officielle. Cette grève initiée par le syndicat national du personnel navigant commercial algérien (SNPNCA - hôtesses d'accueil et stewards, chefs de cabine et chefs de cabine principaux) survient à un moment crucial, en dépit de la décision de justice sommant ce syndicat à renoncer à cette grève. Cette décision de justice a été explicitée mardi par la compagnie Air Algérie, qui fait savoir qu'une ordonnance a été rendue par la justice sommant les délégués du SNPNCA d'annuler la grève. Cette ordonnance a été rendue suite à une action en justice engagée par Air Algérie contre les auteurs du préavis de grève. La compagnie a tenu à rassurer, à travers un communiqué, ses passagers, ses partenaires, ainsi que ses employés, que le programme de l'entreprise se poursuivra normalement. Par ailleurs, dans une note aux membres du personnel navigant commercial, le PDG d'Air Algérie, Abdelwahid Bouabdallah, a qualifié l'appel à la grève de tentative de manipulation, estimant que le «motif fallacieux», que la direction de l'entreprise serait opposée au dialogue social, n'a qu'un seul but: assouvir des ambitions personnelles. Le premier responsable de la compagnie aérienne a, à ce propos, signalé que les auteurs du préavis de grève ont été reçus, à leur demande, le 13 juin 2011, pour exposer leurs revendications qui «se sont révélées ne consister qu'en un conflit de représentativité au sein du syndicat» et dans lequel «ils demandent à l'employeur, en contradiction avec la loi, de procéder à de nouvelles élections et en gelant les travaux des commissions paritaires».
