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Une réclamation qui vaut aveu
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 23 - 06 - 2011

En réclamant la suspension, pour raison humanitaire, de l'intervention militaire occidentale en Libye, le ministre italien des Affaires étrangères confirme implicitement ce que d'autres sources internationales n'ont cessé de dénoncer : à savoir que les raids aériens menés par la coalition ne sont pas aussi « chirurgicaux » que prétendus et donc touchent la population civile libyenne que ces opérations sont censées mettre à l'abri de l'aviation et des armes lourdes des forces pro-kadhafistes.
Depuis le début de ces opérations « les « bavures » n'ont cessé de se multiplier. Le commandement militaire de la coalition a dû admettre la réalité de quelques-unes.
L'on ne peut soupçonner le ministre italien des Affaires étrangères de chercher à sauver la mise au dictateur libyen. Il faut donc mettre sa demande au compte de la prise de conscience des autorités italiennes, dont le pays est membre de la coalition, que l'opération militaire occidentale en Libye a un coût humain insupportable que paie la population civile libyenne.
En tout cas, elle donne raison à ceux, nombreux, qui en réclament l'arrêt, jugeant que l'intervention militaire internationale en Libye se poursuit, non pas parce qu'elle n'a pas atteint l'objectif qui lui a été fixé par le Conseil de sécurité onusien, à savoir mettre la population libyenne à l'abri de l'aviation et des armes lourdes des pro-kadhafistes, mais parce que des puissances membres de la coalition lui ont assigné un but que ne prévoit pas la résolution 1973 de l'ONU : celui d'en finir coûte que coûte avec Kadhafi et ses partisans. Peu importe à ces puissances que dans l'affaire se produisent « des bavures ».
Si, comme il est prévisible, elles refusent d'entendre la demande italienne, le massacre de civils va donc continuer car Kadhafi et son régime, contre leur attente, ne se sont pas effondrés. Il ne s'agit pas de prendre prétexte de cette réalité pour revenir sur l'exigence du départ de ce dictateur et de la fin de son régime. Cela est désormais l'affaire du seul peuple libyen.
Or, ce qui se passe en Libye nous prouve que l'on n'est pas dans le schéma que les puissances occidentales et leurs médias nous ressassent. A savoir, d'un côté, un peuple libyen unanime derrière l'insurrection et, de l'autre, un dictateur coupé de tout soutien populaire. Rien n'est plus faux que cette présentation de la réalité libyenne.
Qu'on le veuille ou non, Kadhafi dispose de celui d'une partie de la population. D'où le caractère de guerre civile qu'ont les affrontements qui se déroulent dans le pays. Une guerre civile ne peut se conclure que par la négociation entre ses protagonistes. Ce dont des puissances membres de la coalition ne veulent pas entendre et s'acharnent à faire avorter les médiations internationales visant à rendre possible cette solution. Pour justifier leur refus d'une telle issue à la crise libyenne, elles font valoir que Kadhafi a perdu toute légitimité et, de ce fait, ne doit plus être considéré comme un interlocuteur valable.
Soit, mais les dirigeants autoproclamés de l'insurrection qu'elles appuient sont-ils eux légitimes et porteurs d'un projet de société démocratique pour la Libye ? Ces puissances elles-mêmes sont très réservées sur le sujet. En fait et pour des raisons multiples, leur objectif immédiat est d'en finir avec Kadhafi. Ce que sera l'après-Kadhafi aux normes de la démocratie est le dernier de leurs soucis. Ce qui leur importe est que les successeurs de Kadhafi, dont l'intervention internationale doit hâter l'accession au pouvoir, leur renvoient à ce moment-là l'ascenseur en tenant compte des ambitions d'intérêt que chacune nourrit pour la Libye.
En attendant, Kadhafi est toujours là, et la population libyenne subit les affres de la guerre civile et les conséquences des « bavures » que l'OTAN ne nie même plus.


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