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Il génère des tâches administratives fastidieuses, sans permettre une bonne gestion: Le remède Chifa rend malades les pharmaciens
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 13 - 08 - 2011

L'exaspération couve chez les pharmaciens d'officine, qui supportent de moins en moins d'être transformés en commis de la Cnas qui les surcharge de tâches administratives fastidieuses. En cause, le système Chifa et son logiciel, jugé inadapté, qui entrave la mission de service public des pharmaciens.
Il y a une année déjà, des structures du Snapo alertaient les différentes autorités de la santé publique sur la situation chaotique du marché du médicament, marqué par les pénuries et les ventes concomitantes. Ils n'hésitaient pas à parler de «déstabilisation économique du marché» avec des «variations vertigineuses et anormales des prix des médicaments» qui empêchent de faire des prévisions.
Les pharmaciens d'officine soulignaient également que les marges bénéficiaires étaient trop faibles et ne permettaient plus le financement du service public qu'ils sont censés assumer. Et surtout, les pharmaciens s'estimaient trop encombrés par les tâches administratives, jugés fastidieuses, qui leur sont imposées par les caisses de sécurité sociale. «Ce sont des tâches administratives qui se font au détriment de l'activité du pharmacien», déclare-t-on.
Une année après ces réclamations, le bureau de la wilaya de Batna du Snapo vient d'adresser un nouveau courrier aux structures concernées (Conseil de l'Ordre, Cnas, Direction de la santé…) dans lequel il constate que les problèmes évoqués une année plus tôt restent de mise. « Au contraire, l'élargissement de la convention avec les caisses de sécurité sociale à toutes les catégories d'assurés sociaux, bien qu'étant à sa conception un outil moderne majeur pour une meilleure santé de la population, risque de se transformer en véritable fardeau pouvant générer des accidents sanitaires difficilement maîtrisables, accompagnés de risques de faillite financière des officines».
De fait, l'annonce de la généralisation depuis le 1er aout 2011 du système Chifa à l'ensemble des assurés sociaux a avivé les appréhensions des pharmaciens. Un récent sondage paru sur le forum des pharmaciens «Pharmagroupe» donne 80% d'officinaux mécontents du conventionnement dans sa forme actuelle. Avant même cette généralisation et alors que le système ne concernait que les seuls malades chroniques, les pharmaciens s'estimaient trop encombrés par les tâches administratives imposées par les caisses de sécurité sociale.
Décollage, collage, scotchage
«La convention actuelle, c'est comme la mariée à qui l'on impose un mari, le seul qui puisse subvenir à ses besoins strictement alimentaires : c'est à prendre ou à laisser», disent certains pharmaciens. «L'officine est devenue une véritable administration qui baigne dans la bureaucratie. Les malades assistent, lors de la remise de leurs médicaments, à une série de procédures réalisées par le pharmacien ou son équipe, qui vont d'une série d'opérations de vérification des ordonnances et des boîtes, jusqu'au décollage puis au collage ‘scotchage' des vignettes sur les ordonnances », lit-on dans le forum de discussion de pharmaciens algériens.
Ces tâches administratives sont non seulement fastidieuses, mais elles comportent des risques. Une pharmacienne a vu sa convention résiliée car elle a procédé à une régularisation d'ordonnance sur des médicaments remis aux malades, mais qui n'ont pas été remboursés pour absence d'un cachet, d'une griffe ou pour un nom mal transcrit. D'autres pharmaciens ont risqué la résiliation car ils avaient rempli des médicaments périmés, alors qu'il leur était impossible de le détecter avec le logiciel de la Cnas.
Un logiciel inadapté
En fait, c'est le système Chifa et son logiciel qui sont critiqués par les pharmaciens d'officine. Alors qu'il devait permettre un meilleur contrôle des dépenses, un meilleur accès aux soins et une maîtrise des opérations administratives et comptables, le système Chifa se transforme en entrave au bon fonctionnement des officines.
Le logiciel Chifa serait inapproprié. Non seulement il ne répond pas aux exigences de sécurité des délivrances des médicaments, mais il ne permet pas une gestion rationnelle et encore moins une substitution par les génériques.
«Le logiciel Chifa rend très difficile le contrôle et le suivi des opérations qui sont liées au tiers payant» souligne Abdelatif Keddad, rédacteur en chef du Courrier du pharmacien. Le logiciel de la Cnas ne permet pas de contrôler les informations basiques sur les médicaments remis aux malades (dates de péremption, lots, prix). Il ne permet pas de détecter d'éventuelles interactions médicamenteuses entre les traitements pour les malades chroniques et les nouveaux médicaments prescrits.
L'autre reproche est l'alourdissement des tâches administratives liées à la gestion du conventionnement au niveau des pharmacies. «Ces nouvelles tâches administratives imposées par les caisses de sécurité sociale aux officines sont de nouvelles fonctions au niveau de l'officine. Ce logiciel, conjugué à l'absence de code à barres qui rend les tâches administratives fastidieuses et lourdes, «empiète sur le temps et l'attention nécessaires pour une prise en charge optimale des malades», écrit M. Keddad.
En outre, le logiciel Chifa est réduit à la simple fonction de facturation et ne permet pas la gestion des stocks et les substitutions, alors que cela est faisable avec d'autres logiciels de gestion d'officine. Les pharmaciens ne manquent pas de s'étonner de voir que le code à barres est en train de se généraliser, alors que le médicament reste l'un des rares produits à ne pas en disposer. Il est pourtant essentiel.


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