Selon le secrétaire général du bureau de wilaya de Constantine du Syndicat national du personnel de l'Administration publique (SNAPAP), M. Mourad Djebassi, «les travailleurs de plusieurs communes de la wilaya sont exaspérés par le retard pris pour la finalisation et la promulgation de leur statut particulier ainsi que par les promesses non tenues du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, quant à l'application des augmentations salariales qui suivraient la promulgation du statut». «La colère de ces travailleurs a atteint son paroxysme durant les derniers jours du ramadhan quand ils ont constaté, à leurs dépens, que les promesses qui leur ont été faites, quant à la promulgation de leur statut, au cours du mois de carême n'ont pas été concrétisées», a expliqué M. Djebassi. Il a ajouté que lui et ses collègues du bureau de wilaya ont été mis au pied du mur par les travailleurs des communes qui sont affiliés à leur syndicat, en demandant, pour cette semaine au plus tard, la tenue d'une réunion du bureau avec les sections syndicales ayant pour objectif de fixer la date et les modalités du déclenchement d'une grève. Notre interlocuteur a indiqué que «l'arrêt de travail projeté va toucher plus de 1.500 travailleurs activant dans les communes de Constantine, d'El-Khroub et de Hamma Bouziane où le SNAPAP est implanté». Revenant sur les actions entreprises dans ce cadre par les travailleurs des collectivités locales, à travers le territoire national, M. Djebassi a indiqué que «les syndicats avaient déposé un préavis de grève nationale pour les journées des 26, 27 et 28 juillet derniers. Suite à ce préavis, la tutelle a rencontré l'Union nationale des travailleurs des collectivités locales pour lui demander d'annuler l'appel à la grève, tout en promettant que leurs revendications seront satisfaites et le statut promulgué, au plus tard, durant le mois du Ramadan. Le statut sera alors suivi immédiatement d'une augmentation des salaires qui sera versée également au courant de ce même mois de carême qui vient de s'achever. Mais, jusqu'à présent, ces promesses n'ont pas été suivies d'effet», a déploré le secrétaire du bureau de wilaya, estimant que cette fois-ci le débrayage est inévitable compte-tenu de l'état d'esprit des travailleurs qui sont las d'attendre et n'accordent plus de crédit aux promesses venant de leur tutelle administrative.
