Les enseignants du lycée El Makkari ont observé hier dans la matinée un débrayage de deux heures. Et pour cause, une enseignante a été «agressée» pendant le cours par un de ses élèves. Selon notre source, depuis des semaines, l'élève en question s'est montré peu respectueux avec son enseignante d'histoire et géographie. Au point de mettre ses pieds sur la table. Notre source, le coordinateur syndical du CLA, affirme que déjà cette enseignante a reçu la visite des parents de cet élève, qui se sont montrés très peu compréhensifs à son égard. Mais hier, il semblerait que l'agressivité de cet élève à l'endroit de son enseignante est passée à la menace physique et aux propos indécents. Ce qui a motivé le débrayage décidé. On nous indique que le secrétaire général de la direction, dans une tentative de contenir la situation, s'est déplacé sur les lieux. Mais, apparemment, ses propos n'ont pas trop convaincu le collectif des enseignants. Ce dernier, selon une autre source, estime que leur établissement accueille tous ceux refusés ou exclus des autres lycées. Autrement dit, cette histoire remet sur le tapis les suites de l'affaire du lycée Oussama où un élève s'est immolé dans la cour de l'établissement. En effet, plusieurs collectifs d'enseignants de certains établissements ont refusé de recevoir les élèves de ce lycée. Après ce premier débrayage, le CLA, apparemment le mieux implanté au lycée El Makkari, a décidé de ne pas perturber la tenue des examens qui doivent débuter aujourd'hui. Cependant, mardi prochain, ce syndicat envisage de tenir une assemblée générale pour formuler ses exigences. Apparemment, l'exclusion de cet élève, pour l'ériger en exemple, figure en bonne place.
