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Comment je suis devenu indépendant de l'Indépendance
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 27 - 12 - 2011


« …Je l'avais compris très tôt : ce pays n'est pas fait pour tous, mais pour chacun. Donc, j'ai fait en sorte de ne pas dépendre de l'Indépendance. J'ai acheté d'abord un lot de terrain et j'ai construit une maison. Je me suis dit, je n'ai pas à attendre que ce régime me loge en me donnant l'impression, détestable et à vie, que je loge chez lui dans sa propriété. Sauf qu'avec ma maison, il fallait résoudre ce que l'Algérie avait à résoudre en 62, à l'an zéro avec zéro moyen. C'était normal : chacun devait assumer et assurer son indépendance : l'Algérie en 62, moi en propriétaire. Donc, j'ai creusé une bâche d'eau et j'ai installé une citerne sur le toit de ma maison. C'était une manière. Avoir de l'eau, tout le temps, sans dépendre du temps, de l'Etat est le premier geste de l'humanité quand elle descend de l'arbre et du cheval. Trouver l'eau est ce qu'a fait Ibrahim, Moussa et Mohammed et Robinson Crusoé. Ensuite, je me suis dit que ce n'était pas la bonne solution, ni la solution définitive. J'ai donc creusé un puits dans mon jardin. J'ai trouvé de l'eau et je l'ai nationalisée, puis privatisée puis pompée. C'était réglé et personne ne le savait chez mes voisins. Et le reste ? Cela a suivi. Avec l'électricité qui devenait rare en été, j'ai acheté un groupe électrogène. Ainsi, je n'avais pas besoin de l'Etat et de son indépendance pour être indépendant électriquement. Avec l'eau et l'électricité, j'étais déjà à la moitié de mes accords d'Evian personnalisés. Je me libérais. Ensuite, j'ai mis mes enfants dans une école privée, j'ai installé mon propre dos-d'âne devant ma propre maison et des bornes en ciment pour interdire le stationnement des autres, leur présence, leurs poids et leurs regards. J'ai pour ami un médecin qui possède un bateau de pêche et une clinique. Cela m'assure la médecine sans l'Etat et le poisson heureux. J'ai aussi une voiture qui a de gros pneus, une 4x4, qui n'a pas besoin des routes de l'Etat ni de l'Indépendance et qui peut rouler où je veux et pas où veut l'Etat. Ensuite, j'ai ouvert un commerce, puis deux. Ainsi, je n'avais pas besoin de salaires chaque fin de mois. C'était moi qui en donnais aux autres. Ensuite, j'ai installé une antenne parabolique, puis deux. Ainsi, je n'avais pas à regarder la télévision de l'Etat ni ce qu'elle disait sur l'indépendance. Et puis ? J'ai eu mon potager, mes légumes chez un fournisseur privé, mes voyages pour m'approvisionner, mes livres achetés ailleurs, ma façon de croire qui était différente de celle des autres et qui n'égorgeait personne. Et aussi mes chaussures neuves, ma piscine, mes fleurs, ma propre langue nationale, une histoire qui remontait à mes propres ancêtres et enjambait les ancêtres des autres. Et aussi ma cuisine nationale avec ma femme nationale avec qui je pratiquais mon propre code de la famille. Secrètement, discrètement, j'ai acheté un fusil de chasse pour assurer ma sécurité nationale contre les sangliers nationaux. J'ai mis un protège-cahier mauve à mon passeport pour le personnaliser. L'Etat ne me sert à rien, même pas pour surveiller ma voiture quand je stationne puisque c'est un Algérien avec un gourdin qui le fait. Quand j'ai besoin de quelque chose chez l'Etat, j'ajoute 1000 DA à ma demande, pour l'Algérien qui est en face de moi et cela règle mon problème mieux que l'indépendance et la constitution. L'indépendance fonctionne mieux un par un, que tous par tous».

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