Une peine de 20 ans de réclusion a été prononcée, hier, par le tribunal criminel d'Oran contre B. Brahim, trentenaire, auteur d'un homicide volontaire commis à Haï Dhaya (ex-Petit-Lac) le 7 août 2011. Ce jour de ramadhan, en début d'après-midi, I. Mourad, 28 ans, a reçu un coup de couteau mortel en plein cœur. Les services du commissariat de Petit-Lac ont promptement agi, mettant aussitôt la main sur l'auteur du crime, un voisin de la victime, repris de justice fraîchement sorti de prison alors (deux jours avant les faits). Ce dernier avouera les faits sans détour. Interrogé hier à la barre, il a apporté une tout autre version. Après avoir déclaré devant la police judiciaire et tout au long de la procédure judiciaire que le mobile de son forfait était en relation avec un conflit qui l'opposait à la victime, laquelle, selon lui, n'a pas voulu lui rembourser l'argent d'un téléphone portable défectueux, le mis en cause a prétendu hier devant les juges et les jurés que c'était la victime qui l'avait agressé. Selon ses (nouveaux) dires, agressé par la victime qui était munie d'un couteau, il n'a fait que se défendre. Et dans le feu de l'action, il a involontairement blessé par couteau la victime, sans avoir eu l'intention de la tuer. Une version de légitime défense et d'absence de l'intention de donner la mort qui ne concordait guère avec les faits: l'arme du crime appartenait à l'accusé et le coup mortel était précis (en plein cœur) et violent (une profondeur de 5,5 centimètres). Le représentant du ministère public a requis la peine capitale contre l'auteur de l'assassinat. La défense a plaidé pour la requalification des faits en coups et blessures volontaires ayant entrainé la mort sans l'intention de la donner, demandant, à titre préventif, que soient accordées les circonstances atténuantes à leur client. A l'issue des délibérations, B. Brahim a été reconnu coupable à l'unanimité des voix du jury et condamné à 20 ans de réclusion criminelle.
