Après la protestation de la semaine dernière, des habitants de Victor Hugo sont revenus hier matin à la charge pour bloquer le second périphérique au niveau de Bastié pour attirer l'attention des responsables locaux de ce qu'ils qualifient d'injustice dans les pré-affectations des logements sociaux. Munis de banderoles qui portaient des slogans sur le droit au logement social et le refus du passe-droit, les manifestants se sont dressés sur toute la largeur de cette artère à grand trafic routier. Du coup, les automobilistes, de peur d'être pris à partie, ont opté pour des déviations. Aux alentours, les forces de l'ordre ont pris position afin de mieux contrôler le mouvement des protestataires avant d'agir pour disperser la foule qui devenait de plus en plus compacte. Les manifestants se sont, néanmoins, dispersés dans le calme. La semaine dernière, des dizaines d'habitants se sont regroupés au niveau de l'artère principale du 2ème boulevard périphérique pour exiger d'être intégrés dans l'opération de relogement actuellement en cours à travers la remise de pré-affectations au profit des familles recensées. Le mouvement a été déclenché à la suite du déplacement d'une délégation de représentants des habitants du quartier au secteur urbain d'Ibn Sina pour demander des détails sur leur éventuel relogement, où on leur aurait signifié que «pour l'heure, aucune démarche visant le relogement au niveau du quartier n'était actuellement programmée». Une réponse qui n'a pas laissé indifférents les intéressés qui se sont tout de suite dirigés vers l'artère principale de Ibn Sina pour faire entendre leur voix. A l'issue des discussions entamées avec les représentants de l'ordre public qui se sont tout de suite déplacés sur les lieux, il a été convenu de prendre langue une nouvelle fois avec les services du secteur urbain, cette fois-ci en présence des représentants de la police. Là, la réponse des responsables communaux était tout autre: «Tous les immeubles menaçant ruine du quartier et toutes les familles y habitant sont recensés et répertoriés. Au plus tard, dans une semaine, la commission devra rendre visite aux habitants».
