Le Front de libération nationale FLN est en phase de finalisation de la troisième étape de sélection de ses candidats aux législatives du 10 mai prochain. Cette opération prendra fin au 21 mars prochain. La sélection se fera, par une commission après une évaluation technique des déclarations contenues dans les dossiers des candidats et une évaluation politique pour ceux parmi eux ayant déjà été élus. Cette commission dont les travaux se termineront le 21 mars, et qui s'est réunie hier avec le SG du FLN Abdelaziz Belkhadem devra arrêter une liste définitive des candidats et des suppléants. Et de déclarer que 3.409 candidatures ont été reçues des différentes mouhafadate du territoire national et de la communauté nationale à l'étranger. Le SG du FLN, détaillant les composantes des listes, fera remarquer que les diplômés et les femmes ont eu la part du lion dans un parti qui veut jouer un rôle des plus importants dans la vie nationale et qui se veut être ouvert à tous, notamment aux femmes. Et de préciser que le nombre de candidates pour les prochaines élections est de 702 (20,50%) alors que celui des universitaires a atteint 2.094 soit 61,4 % des candidats. Les critères d'aptitude des candidats (le nombre d'années de militantisme au sein du FLN, l'âge, le niveau d'instruction, les responsabilités exercées, ) ont été les paramètres qui ont prévalu lors de la sélection préliminaire, est-il encore précisé. La commission aura à enquêter sur la probité, l'intégrité et la popularité des candidats pour statuer enfin sur les listes définitives que présentera le parti le 25 mars. En donnant ces explications, le SG du FLN a surtout voulu rassurer les militants et l'opinion sur la démarche préconisée dans le tri des candidatures. Une démarche objective, dira-t-il. Interpellé sur le conflit qui a opposé les redresseurs et la direction actuelle du parti et qui a fait croire que les deux parties allaient entrer dans ces législatives avec des listes différentes, puis (à la suite de leur réconciliation) avec des listes communes ou unifiées, Belkhadem rétorquera qu'il n'existe pas de listes communes ou listes unifiées réunissant militants du FLN et redresseurs représentés par Salah Goudjil. Le SG du FLN précisera que les candidats ont été choisis selon des critères loin de toute autre considération, en dehors de celles qui unifient les rangs du parti. L'orateur soutiendra que le FLN a connu ce genre de mouvement depuis sa création et il a toujours été ainsi. Très confiant en ce qui concerne la représentativité de sa formation au sein de la future APN, Belkhadem, dit ne pas avoir peur de «l'alliance verte» regroupant le MSP, Islah et Nahda qui elle aussi, a promis d'être la première force. Le FLN promet, par ailleurs, de sceller des alliances avec toutes les forces politiques, une fois représentées au parlement. Au sujet du financement du FLN, son SG dira que les ressources proviennent des militants du parti de toutes les catégories sociales. La commission nationale des élections aura, à l'occasion des élections, à enregistrer tous les dons des militants. Et d'ajouter que « l'argent sale n'est pas toléré au FLN et nous n'accepterons pas non plus que des personnes puissent faire et défaire des candidatures». En réponse aux dernières déclarations du président français concernant la repentance, Belkhadem dira que «Sarkozy accepte ou refuse, mais viendra un jour où la France s'excusera de ce qu'elle a commis vis-à-vis de l'Algérie». A propos des harkis, le SG du FLN dira que Sarkozy «a défendu les siens. Nous, nous défendons les nôtres». «Lui, il a défendu ce qu'il considère comme des pro-Français. Nous, nous les avons considérés comme des traîtres en 1962", a-t-il ajouté.
