C'est ce lundi 16 avril que sera célébrée, dans la plupart des pays, la journée mondiale de la voix. La première a été organisée au Brésil le 16 avril 1999. L'idée a été déjà adoptée dans différents pays comme les Etats-Unis, la Belgique, la France, l'Espagne, etc. L'Algérie ne l'a toujours pas adoptée. Le pays dispose pourtant de plusieurs centres de recherches dédiés à cet enjeu technologique d'avenir, comme le laboratoire de la communication parlée de l'école nationale polytechnique ou encore celui de l'université des sciences et technologie Houari Boumediene. Cette journée s'adresse en priorité aux personnes dont la profession dépend directement de la voix telles que les chanteurs, les comédiens, les enseignants, les avocats, les interprètes, les managers, les journalistes ou encore les présentateurs de la radio télévision. Le grand public ignore tout sur l'impact des TIC sur la voix. Ce 16 avril aurait été une bonne occasion pour débattre du rôle du numérique dans le développement du dialogue Homme/Machine. La quasi-totalité des travaux de recherches publiés témoignent du rôle des technologies de numérisation dans les progrès énormes enregistrés dans l'identification des propriétés acoustiques du signal de la parole. Pour rappel, les Américains ont bien montré cette performance en identifiant la voix de Kadhafi à partir du traitement des derniers échantillons de paroles extraites du réseau téléphonique Thuraya. Demain, ils seront capables de fabriquer, en mode synthèse, cette même voix et de l'intégrer dans des applications mobiles. La synthèse vocale a atteint donc un niveau de naturel telle qu'elle peut permettre aux entreprises de «prendre la parole» pour associer à leur image de marque une nouvelle dimension stratégique, celle de la personnalité vocale. Les technologies vocales ont inventé de nouvelles façons de communiquer. Services d'informations, applications parlantes pour smartphones, web parlant, livres et journaux audio, ou encore applications de navigation auto ou piéton sont autant d'applications qui fournissent déjà l'information en utilisant la synthèse vocale. L'idée d'une «identité vocale», se met alors en place pour devenir partie intégrante des différentes politiques de communication. Les opérateurs des télécommunications utilisent ces technologies pour ne plus stocker les messages vocaux. Ces derniers seront convertis en texte avant leur transfert aux destinataires sous forme de SMS ou d'E-mails. La voix est en train de devenir un outil économique indispensable à la société.
