Alors que des centaines d'élèves sont sans professeurs de matières essentielles, dans plusieurs lycées à travers le territoire de la wilaya, la prochaine rentrée scolaire promet un grave déficit en matière d'encadrement et d'infrastructures pédagogiques. Le déficit en personnel enseignant pour encadrer les matières essentielles dans le cycle secondaire est, de plus en plus, préoccupant à Oran. A quelques jours de la fin de l'année scolaire, des élèves de 1re et 2ème années secondaires sont sans profs de maths, de français et d'histoire / géographie. Des syndicats du secteur montent au créneau pour dénoncer ce grave déficit causé par la perte de 156 postes budgétaires consacrés par le ministère de tutelle au secteur de l'Education pour absorber le déficit durant l'année scolaire 2011/2012. «Les 156 postes ont été récupérés par la tutelle à cause de lenteurs bureaucratiques. L'Académie n'ayant pas organisé de concours de recrutement externe dans les délais impartis», précisent des syndicalistes. Conséquence de cette situation, des matières essentielles (maths, français, gestion économie, histoire et géographie, philosophie) ne sont pas encadrées à ce jour, dans certains établissements secondaires de la wilaya. L'Académie avait lancé, au début de l'année scolaire, un concours de recrutement de 94 enseignants pour résorber le déficit constaté dans les cycles secondaire et moyen. Le tiers de postes ouverts concernait la matière des mathématiques : 20 postes pour le secondaire et 10 pour le moyen. 80 postes ont été ouverts cette année pour le cycle moyen (20 postes pour les maths, 20 postes pour l'Education islamique, 10 pour la musique, 10 pour l'histoire, 10 pour la langue arabe et 5 pour la musique). Pour le cycle secondaire 14 postes sont à pourvoir : 10 pour les maths et 4 pour le génie civil. Cependant les besoins restent en dessus du nombre des postes ouverts cette année. L'Académie a également titularisé 1.170 enseignants vacataires relevant des différents établissements scolaires de la wilaya. Autre conséquence de la surcharge des classes du cycle secondaire, durant l'année scolaire prochaine est le déficit en matière d'infrastructures pédagogiques pour accueillir 10.000 nouveaux lycéens. La prochaine rentrée scolaire devra enregistrer une surcharge des classes dans le cycle secondaire avec près de 10.000 nouveaux lycéens. Le nombre des lycéens va ainsi passer de 17.518 à 27.396. «Dans le seul lycée Lotfi au centre-ville, nous avons prévu 22 nouvelles classes de 1re année secondaire !», confie le coordinateur régional du Snapest. Dans le cycle secondaire, la surcharge des classes concerne Haï Nedjma, Aïn El Beida, Bir El Djir, Boutlélis, Gdyel et Benfréha. Au niveau du cycle moyen Bouamama, Sidi El Bachir et Béthioua, Belgaid, Rocher, notamment sont concernés. Au niveau du cycle primaire sont concernés Ain el Beida, Es Senia, Bouamama, Hai Nedjma, Hai Amel . La direction du Logement et des Equipements publics (DLEP) prévoit la réception de 10 lycéens en projets sur 13 lycées en cours de réalisation, a-t-on appris de sources autorisées à la wilaya. Les 10 établissements concernés ont un taux d'avancement jugé «appréciable» entre 50 et 70%. Les 3 autres lycées en cours de réalisation sont à un taux d'avancement entre 15 et 50%. Le cycle moyen sera aussi renforcé durant la prochaine rentrée des classes par la réception de 9 CEM dans plusieurs localités : Boutléilis, Kristel, Sidi El Bachir, etc. Quant au cycle primaire, il est prévu la réception de 131 nouvelles classes : Haï Nedjma (12), Hai Amel (12), St Rémy (12) et cité Akid Lotfi (12).
