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Egypte mais aussi les autres
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 26 - 05 - 2012

C'est le monde arabe : le choix entre un dictateur après l'indépendance, ou un calife après la révolution et le printemps. Un calife, c'est le prénom de Dieu, le Président c'est le nom du peuple. Au choix donc. Un calife parle au nom de la loi de Dieu. Le Président, dans le monde arabe, parle au nom de l'Histoire. Laquelle ? La plus récente : celle de la décolonisation. Presque tous, de Moubarak à Kadhafi, se réclamaient du statut de libérateur ou de gardien de la libération. Du coup, tous les présidents arabes sont de trois catégories : ancien militaire devenu dictateur, fils de dictateur devenu président ou ancien civil au service des militaires.
En face, le calife c'est de même : ancien djihadiste devenu politique, ou ancien politique devenu islamiste, ou ancien imam devenu guide comme le prédicateur, le salafiste Hazem Salah Abou Ismaïl, candidat écarté en Egypte. En sous-catégorie discrète, le prince des croyants : c'est le fils de son père, l'héritier du trône ou de la famille régnante : Maroc, Arabie Saoudite, Jordanie. En dernière fausse catégorie : ni calife, ni Président. C'est l'Irak. Là, le dernier Président a été retrouvé dans un trou (Tikritt), là où le pays est encore. C'est aussi le Liban : pays gouverné par tous, sauf par lui-même.
En termes de marketing, le Président-dictateur propose la sécurité, la stabilité, la force, l'ordre policier, la gouvernance par la peur. Les défauts de la marchandise sont la torture, la police secrète, les droits de l'homme piétinés, l'économie rackettée, la violence et la dictature, justement, et le vieillissement mauvais et trop lent pour permettre l'espoir.
Le calife propose donc l'ordre de Dieu, la religion comme solution, l'égalité par l'égalitarisme, la justice par la chariâa, la réparation par la promesse de paradis, l'emploi en CDI par le djihad. L'inconvénient du produit est que c'est mal vu par l'Occident et donc capable de stopper les investissements étrangers directs, les touristes et les aides et les coopérations. Avec un calife, on peut avoir quatre femmes chez soi, mais pas une seule à regarder dans la rue. Internet ne sera pas censuré par le haut (politique), mais par le bas (sexualité). L'ordre va régner mais il sera celui de l'Arabie Saoudite. On y remplace une dictature par un verset. On mangera mieux, mais après la mort, selon le programme économique de tous les islamistes du monde.
Un Président arabe peut-il être élu ? Oui, vers la fin de sa vie, à 99%. Au début de sa carrière, sa carrière commence par la force, pas par les urnes. C'est le coup d'Etat qui va privatiser l'Etat et distribuer les coups.
Et le calife ? C'est l'inverse. Il est élu au début (Abou Bakr après la mort du Prophète Mohammed), puis il est hérité. De père en fils, du plus faible au plus malin jusqu'au dernier calife musulman, ottoman, mort en août 1944 à Paris et enterré à Médine.
Donc, que veulent les Arabes aujourd'hui ? Un homme, un seul, dont voici le portrait approximatif : un civil qui n'a pas fait la guerre de Libération et qui ne prétend pas la refaire. Une sorte de croyant qui ne croit pas qu'il est le père du peuple et que tout le peuple est son épouse qui doit lui masser le dos. Un homme qui craint Dieu plus que l'armée qui le soutient. Quelqu'un qui soit stérile et qui donc n'a pas de fils ou qui n'a pas des enfants mâles. Elu par les urnes et pas par Dieu, mais par Dieu s'il le faut car c'est mieux que les militaires.
Fantasme des foules : après les révolutions, les peuples élisent souvent, par reflexe de nostalgie et de sécurité, le plus vieux, pour rassurer la révolution des plus jeunes. Cela s'est passé ainsi, en phase un des années 90, après la chute du mur de Berlin en Europe de l'Est. Et dans ce monde arabe ? De même peut-être. L'idéal en Egypte, scène du crime et de l'analyse, est un régime semi-califal, un tiers présidentiel, zéro dictatorial, à peine militaire. Ou l'inverse.
Résumons : la présidence dans le monde arabe est une singularité. Elle ne s'explique pas par les générations (Bachar El-Assad est plus monstrueux que son père). Ni par la monarchie (Kadhafi était plus monarque absolu que le Roi d'Arabie Saoudite). Ni par l'uniforme : Bouteflika n'est pas militaire, mais ce n'est pas un civil élu par des civils. Ni par le machisme : Benali était gouverné par sa femme et les Trabelsi. C'est une fonction qui n'a aucun sens, ou tous les sens. Aucun pouvoir ou trop de pouvoirs. République ou monarchie, les mandats y sont à vie et s'achèvent violemment. C'est une histoire de glaive et pas d'urnes.
Aucun Président ou Roi arabe n'a pris sa retraite et n'a fini vivant, heureux, libre et en bonne santé, jouant au golf ou cultivant des tulipes depuis 14 siècles (Mort du prophète Mohammed) ou trois décennies (Mort de Nasser). Tous finissent mal.


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