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Droits de l'homme : Le tableau noir d'Amnesty International Algérie
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 26 - 05 - 2012

« Les droits de l'homme sont universels, apolitiques, mais aussi indivisibles», telle est la conception des membres d'Amnesty International Algérie ayant présenté, jeudi dernier, leur rapport sur les droits de l'homme de l'année 2012. Ils ont affirmé qu'il y a un recul des droits de l'homme, notamment le droit au rassemblement pacifique et le droit à la liberté d'expression et ce, malgré les réformes et les changements annoncés en grande pompe par les autorités. Ils estiment que celui qui stagne en matière des droits de l'homme recule automatiquement. La vice-présidente d'Amnesty International Algérie, Maître F. Sadat, a affirmé, lors d'une conférence de presse tenue à l'hôtel Safir, qu'il y a eu un net recul «dans les textes de loi et dans la pratique». Maître Sadat a souligné qu'il y a eu recul sur le plan législatif car la loi sur les associations, adoptée par le Parlement en décembre dernier, conférait aux autorités des pouvoirs étendus. Pour Amnesty, cette loi donne le droit aux autorités de dissolution des associations, sans parler des restrictions pesant sur l'enregistrement et le financement de ces associations. Amnesty a estimé, en outre, que la loi sur les médias restreignait l'activité des journalistes quand il s'agit de la sûreté de l'Etat, la souveraineté nationale et les intérêts économiques. Le journaliste qui enfreindrait cette loi sera puni par de lourdes peines et amendes.
Le président d'Amnesty International Algérie, Ali Yemloul, a précisé, en faisant une brève lecture du rapport, que les autorités algériennes continuaient après la levée de l'état d'urgence, à restreindre la liberté d'expression et de prohiber les rassemblements publics non autorisés notamment dans la capitale. Il a été signalé dans le rapport que certaines organisations de défense des droits de l'homme ont affirmé que les autorités leur refusaient parfois de tenir des réunions. D'ailleurs même des syndicalistes se sont plaints d'être harcelés par les forces de l'ordre.
Pour Yemloul, les droits de l'homme ne se résument pas dans l'octroi d'un logement, dans l'augmentation de salaire ou de la pension, «les droits de l'homme sont indivisibles, on ne peut pas diviser le droit socioéconomique et le droit à la démocratie et la liberté d'expression collective ou individuelle». Il poursuit: «Les réformes engagées par les autorités algériennes ont été biaisées dès le départ, les autorités ont misé sur le droit économique et social en faisant abstraction des libertés que ce soit des médias et d'expression».
Sur la lutte antiterroriste, les rédacteurs du rapport ont évoqué le manque de clarté sur l'élimination de plus de 100 personnes affiliées à l'Aqmi et d'autres groupes armés islamistes par les forces de sécurité. Pour Amnesty, «ces actions de lutte se sont passées dans des circonstances pas assez claires». Sur la question des détentions de personnes soupçonnées d'actes de terrorisme, Amnesty estime qu'elles «étaient, semble-t-il, torturées et maltraitées». «Dans certains cas, elles étaient maintenues au secret dans des conditions pouvant constituer une disparition forcée». Les rédacteurs du rapport sont revenus sur les disparitions forcées de la décennie noire. «Cette année encore, les autorités n'ont pris aucune mesure pour enquêter sur les milliers de disparitions forcées et autres violations graves des droits humains qui ont eu lieu au cours du conflit des années 90». Il fait savoir que la Charte pour la paix et la réconciliation nationale est toujours en vigueur. Un texte «qui accorde l'impunité aux forces de sécurité, rend passibles de poursuites les personnes qui critiquent le comportement de ces forces et octroie l'amnistie aux membres de groupes armés responsables d'atteintes flagrantes aux droits humains». Et de citer les familles des disparus qui continuent à organiser des manifestations, dispersées tout le temps par les forces de sécurité.
Les représentants d'Amnesty International Algérie ont saisi l'occasion pour lancer un appel aux autorités algériennes pour soutenir le traité sur le commerce des armes. Un traité tant réclamé par Amnesty International et d'autres organisations de défense des droits de l'homme. Ce traité, précisent les conférenciers, sera négocié aux Nations unies en juillet prochain. Le traité doit garantir le contrôle rigoureux de tous les transferts d'armes envisagés afin de réduire les actes de violences. Amnesty International compte organiser des campagnes de sensibilisation visant les délégués des pays membres du Conseil de sécurité, «un forcing qui permettra l'adoption du traité».


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