Des perturbations fréquentes dans l'alimentation en eau potable ont été enregistrées, ces dernières semaines, dans la cité 1.063 logements location-vente AADL près de l'EHU 1er Novembre 1954, provoquant de sérieux désagréments pour les abonnés. Les citoyens de cette cité, qui est théoriquement alimentée 24h/24h, ont constaté depuis l'avènement de la saison des grandes chaleurs un bouleversement dans les plages horaires et leurs durées. Des chutes de débit, en deçà d'un niveau tel que les pompes des immeubles de cette cité ne marchent pas, ont été signalées à plusieurs reprises par les habitants à l'AADL et à la SEOR, mais en vain. La pression de l'eau tombe souvent à un bar pénalisant les locataires des tours et essentiellement ceux des étages supérieurs. Les abonnés sont restés durant plusieurs semaines livrés à eux-mêmes et les nombreuses réclamations adressées aux services concernés sont restées lettre morte. «Nous étions régulièrement approvisionnés en eau, mais avec l'avènement de la saison estivale, le débit a subitement chuté dans notre cité. Nous sommes souvent contraints de veiller à des heures tardives pour remplir nos réservoirs», se plaint cet habitant. Et un autre d'enchaîner : «Nous avons contacté à plusieurs reprises le centre d'appel téléphonique (CAT) de la SEOR pour trouver une solution. Les responsables de la SEOR nous ont cependant affirmé que la gestion du réseau de cette cité incombe à l'AADL. Les responsables de cette agence ont, de leur côté, estimé que ces perturbations sont provoquées par une baisse du volume d'eau pompé par la SEOR». Contacté par nos soins, le directeur de l'eau potable à la société de l'eau d'Oran (SEOR), M. Jordi Boch, affirme : «Nous avons dépêché lundi une équipe sur le terrain pour rechercher la cause de ces perturbations. Finalement, nos agents ont découvert qu'une vanne de la bâche d'eau de cette cité était presque fermée. Il s'agit d'un acte de sabotage causé par une mauvaise manipulation des vannes. L'approvisionnement en eau potable a été rétabli dès l'après-midi de lundi par nos agents». Et de préciser : «La gestion du réseau AEP des cités de la formule location-vente est de la responsabilité exclusive de l'AADL. La cité 1.063 logements est alimentée 24h/24h en eau. Il n'y a aucune chute de pression dans cette zone de la ville». Cet incident technique, qui a pénalisé durant plusieurs semaines les locataires de cette cité, relance le débat sur la gestion par l'AADL des cinq cités de la formule location-vente. Les habitants, qui versent mensuellement des charges de gestion estimées à 2.600 dinars par locataire, se plaignent de la détérioration du cadre de vie dans ces cités. «Les charges sont versées sans aucune contrepartie. Même les lampes grillées des paliers et autres parties communes ne sont pas remplacées par les employés de cette agence. Nous sommes obligés de cotiser pour remplacer les lampes, réparer l'ascenseur ou acheter une pompe d'eau», regrette ce vieil homme.
