Le projet du Technoparc d'Oran semble enfin se dessiner. Un an après avoir été dévoilé par Moussa Benhamadi, ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, le site devant l'abriter est choisi et les études ont été lancées. Les travaux débuteront prochainement, selon le wali d'Oran. Le projet du Technoparc d'Oran, qu'on décrit comme «futuriste» aussi bien dans sa conception que dans son mode fonctionnement, sera localisé à la commune de Bir El Djir. Il s'étalera sur une superficie de 30 hectares. Pour le Directeur de wilaya des Technologies de l'Information et de la Communication (DWTIC), Salem Habib, le choix du terrain à Belgaïd, à proximité du pôle universitaire «n'est pas du tout fortuit». Il répond aux soucis des autorités locales, et à leur tête le wali d'Oran, M. Abdelmalek Boudiaf, de mettre le Technoparc d'Oran au cœur de la zone Est de la wilaya, qui aura comme vocation de jouer le rôle d'un véritable pôle régional dédiée à la science, à la recherche et à la technologie. Le Technoparc d'Oran sera «un parc d'activité et de recherche, centré sur les technologies de l'information et de la communication, de part sa situation dans la métropole de la région ouest, c'est également un parc technologique régional relié au Cyberparc d'Alger (Sidi Abdallah) et travaillera au renforcement des grappes industrielles de la région ouest, et jouera aussi un rôle décisif dans la stratégie relative à ce secteur d'activité, témoignant du coup de l'engagement du gouvernement à libéraliser l'économie et à créer un climat favorable à l'investissement aussi bien national qu'étranger», ajoute le DWTIC d'Oran. «Pour ce qui est de sa conception, le projet du Technoparc d'Oran devra abriter, selon les missions qui lui sont attribuées, un complexe tertiaire articulé autour de deux composantes. D'abord un parc technologique dédié aux TIC avec ses trois fonctions : enseignement, recherche et fécondation croisée entre l'industrie et la recherche technologique. En second lieu, il devra abriter un quartier business regroupant des entreprises du tertiaire à forte valeur ajoutée, ainsi que des services communs. Le contenu projeté de ce complexe high-tech est lié directement aux caractéristiques des entreprises et des établissements qui s'implanteront sur le site. Quant aux entreprises ciblées, ce sont essentiellement celles qui évoluent déjà dans le domaine des TIC de la région ouest, mais aussi les startups de création récente et en phase de développement. Il y a aussi les sociétés de services agissant pour le compte de grands groupes industriels, les unités de recherche et de développement et les représentations régionales d'entreprises multinationales désireuses de développer leurs activités en direction du marché algérien», affirme encore Salem Habib. Objectif d'atteindre une centaine d'entreprises des TIC Pour Salem Habib, le futur parc de développement des Technologies de l'information et de la communication d'Oran (Technoparc) pourra attirer au moins une centaine d'entreprises du secteur. «Le projet est un incubateur pour promouvoir les TIC sur les plans industriel et des services. Il a aussi pour vocation de contribuer à la création de Petites et moyennes entreprises spécialisées dans les domaines de la numérisation, des communications et de l'informatique, entre autres», a-t-il ajouté. Le futur «Technoparc d'Oran?» regroupera des entreprises nationales et autres dans le cadre du partenariat entre opérateurs locaux et étrangers, ainsi que l'apport d'investissements de grandes sociétés internationales leaders dans ce domaine stratégique. Une zone «d'hôtels d'entreprises» d'une superficie de 8 hectares sera consacrée aux entreprises TIC désireuses d'occuper un ensemble immobilier dans sa totalité. «Les bâtiments qui seront réalisés par le secteur privé seront construits suivant les directives du plan d'aménagement», souligne-t-on. En plus de cette zone dédiée aux entreprises, le Technoparc d'Oran aura une zone de «ressources» qui s'étalera sur 4 hectares. Elle abritera le siège régional chargé de la gestion du Technoparc, les services communs, le centre d'information, le centre de vie, le centre de ressources (incubateur, pépinières d'entreprises, centres de séminaires), et un centre multi locataires. La zone des laboratoires, susceptible d'accueillir les centres de recherches académiques, s'étalera sur 2 hectares. Le Technoparc et le mégaprojet de modernisation d'Oran Le wali d'Oran avait déjà annoncé une enveloppe de 14 milliards d'euros pour la réalisation du mégaprojet de modernisation de la ville d'Oran. Doter la ville d'un Technoparc fait partie des 30 projets structurants retenus à cet effet. L'objectif recherché est de propulser Oran au rang de grande métropole du bassin méditerranéen, tout en veillant à sauvegarder son identité. Mais à l'échelle locale, le choix d'un Technoparc répond au souci majeur de dynamiser un pôle technologique et scientifique basé à l'est d'Oran et qui comprend déjà un pôle universitaire à Belgaïd, une Université des sciences et de Technologie (USTO) et une Agence dédiée à la recherche Spatiale à Haï Essabah. A travers cette concentration des intelligences et des savoir-faire on espère surtout favoriser l'interaction et la complémentarité. Un contexte favorable pour les chercheurs algériens vivant à l'étranger et qui souhaiteraient participer au développement du pays, mais aussi pour les sociétés étrangères intéressées par l'offshoring qui peuvent ainsi compter sur une main d'œuvre moins chère et pluridisciplinaire. L'attraction pour de potentiels investisseurs est donc réelle. Il faut, cependant, accompagner ce projet d'un plan de communication d'envergure pour le faire connaître auprès des professionnels.
