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Abdelouahed Kerrar (UNOP) : «La facture d'importation de médicament a été trop mystifiée»
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 08 - 10 - 2013

Le nouveau président de l'UNOP, Abdelouhaed Kerrar affirme, contrairement à une idée reçue, que la production nationale de médicaments va bien. Sans elle, la facture des importations aurait été de 3 milliards de dollars au lieu de 2 actuellement.
Malgré les facilitations et les investissements consentis pour développer la production nationale de médicaments, la facture des importations reste élevée. Comment l'expliquer.
La croissance de la production nationale au cours des dix dernières années est un fait indéniable avec une centaine d'unités nouvelles passées en production entre 2000 et 2012. L''ensemble du secteur pharmaceutique national a enregistré une croissance significative dans tous ses segments. A commencer par une consommation nationale par habitant qui a quadruplé entre 2000 et 2012, passant de 20 à 75 $US/habitant. Par comparaison, elle est de l'ordre de 220 USD au Liban et 200 au Venezuela. La facture des importations a effectivement augmenté, mais à un rythme nettement moins rapide que celui de la consommation ou celui de la production nationale, jusqu'à cette année ou nous enregistrons une baisse de 18% sur les 8 premiers mois. La facture d'importation des médicaments a beaucoup été mystifiée, une consommation par tête d'habitant à ce niveau est tout à fait raisonnable au vu de la transition épidémiologique qu'a connue notre pays et a une meilleure prise en charge des patients par les molécules innovantes. En d'autres termes, il faut bien comprendre que sans l'apport de la production nationale, cette facture serait proche de 3milliards de $US, au lieu des 2 milliards aujourd'hui. Pour les facilitations que vous citez, elles se résument à l'interdiction à l'importation des produits fabriqués localement. Une mesure que nous apprécions à sa juste valeur et qui a effectivement beaucoup apporté au développement de notre production qui aurait pu se développer beaucoup plus rapidement si certaines entraves administratives connues et surmontables étaient levées. Nous pouvons diviser par deux la facture des importations au cours des toutes prochaines années. C'est là la substance de l'appel que nous lançons à nos autorités.
Certains disent qu'en fait de «production nationale », on est plutôt dans un conditionnement local de médicaments importés
J'ai dit que le taux de couverture par la production a triplé puisque il est passé de 10% en 2002 et a plus de 38% en 2012. En revanche, la production nationale a décuplé ces 10 dernières années passant sur la même période de 80 millions à 1 milliard d'USD. Cela pour dire qu'il y'a dans notre pays, une forme de dénigrement aveugle, continu qui imprègne tous les secteurs. Je voudrais rétablir quelques vérités. Dans le système statistique national, les produits destinés bistrage sont comptabilisés comme des importations en vrac et non comme de la production nationale.
Il n'y a donc pas de confusion ni de mauvaise lecture des chiffres, à ce niveau.L'activité de conditionnement représente aujourd'hui à peine 10% de la production dans son ensemble, les 90% restant sont assurés par l'activité de production. L'analyse que fait l'UNOP est qu'il ne faut pas stigmatiser cette activité. Dans un secteur de haute technologie, il est tout à fait normal pour l'investisseur de commencer par maîtriser des opérations simples avant de se lancer dans un processus technologique plus complexe.
Le plus important étant de s'entourer d'un arsenal technique et réglementaire assurant la qualité des produits,
Les «mauvaises langues» parlent d'une «mafia du médicament» hostile à la production nationale
Laissons aux « mauvaises langues» la responsabilité de ce langage propre au monde de la criminalité. Ce que tous les analystes sérieux de l'économie algérienne dénoncent depuis des années et que même notre Premier ministre reconnait implicitement, c'est que l'acte d'importation est considérablement plus simple et plus accessible que l'acte de production ou l'acte d'investissement qui, eux, sont la proie d'une bureaucratie infâme que tout le monde dénonce mais n'arrive pas à combattre efficacement. Dans le secteur pharmaceutique, le cahier des charges de 2008 impose à tous les importateurs d'investir dans les deux années dans la production. C'est cet engagement qui doit, à nos yeux, être évalué régulièrement. A ce titre, les derniers importateurs qui ne seraient pas déjà entrés en production le 1er janvier 2014 ne devraient plus bénéficier de programme d'importation. Au niveau de l'UNOP, nous espérons simplement que les prescriptions de la réglementation en vigueur soient scrupuleusement appliquées.
En 2014, le statut d'importateur de médicaments ne devrait plus exister. Nous avons toujours appelé à l'interdiction de l'importation des produits fabriqués localement, nous avons participé activement avec la sécurité sociale en 2006 à l'élaboration des tarifs de référence, Nos adhérents ont eu à prendre en charge la formation de milliers de jeunes universitaires insuffisamment formés et qui font aujourd'hui tourner notre outils de production.C'est de cela qu'il devrait être question ; tout le reste, c'est de la surenchère nuisible distillée justement, par ceux qui ne veulent pas voir notre industrie pharmaceutique se développer.
Comment expliquer les pénuries récurrentes ?
Ce phénomène est bien sûr extrêmement sérieux et doit être analysé en profondeur.Beaucoup de progrès ont été réalisés même si le phénomène reste très anxiogène et loin d'avoir complètement disparu.Au stade actuel, il faut sans doute différencier entre production locale et importation. Pour la production nationale, notre point de vue est que l'interdiction d'importation des produits fabriqués localement doit bénéficier d'une procédure de mise en œuvre claire qui définisse les obligations des uns et des autres. Elle devrait préciser dans quelles conditions on interdit, comment on évalue et surtout comment palier à une éventuelle défaillance. Nous avons déjà proposé au ministère de la santé un projet dans ce sens.Pour les produits importés, le problème de fond est celui de la responsabilité pharmaceutique, un concept non encore connu dans notre pays. Partout dans le monde, aucun produit ne peut être mis en vente sans être sous la responsabilité d'un établissement pharmaceutique agrée local qui doit être titulaire de l'autorisation de mise sur le marché. Si, pour les fabricants nationaux, cette responsabilité est effectivement de mise, elle est, dans le cas des fabricants étrangers, déléguée à de simples relais commerciaux qui n'ont ni les moyens, ni la compétence pour l'exercer effectivement. Très souvent, du reste, la disponibilité est diluée entre plusieurs importateurs. Si notre pays souhaite réellement maîtriser la disponibilité et la garantie de la qualité, il devra donc combler au plus vite cette lacune réglementaire. Enfin, il incombe d'abord à la puissance publique de mettre sur pied un véritable système d'information qui non seulement alerte en amont sur la disponibilité ou le manque de tel ou tel produit, mais permette surtout de prendre les mesures appropriées anticiper les ruptures et non les constater. Tous les acteurs: producteurs-importateurs, distributeurs et pharmaciens d'officines sont prêts à contribuer à ce système que seule l'autorité publique a le pouvoir de mettre en place et d'animer.
L''industrie pharmaceutique pourra-t-elle satisfaire à terme la demande nationale ?
Aucun pays n'a la vocation ni les moyens de satisfaire en totalité ses besoins en médicaments par sa propre production interne. Encore moins pour un pays en développement comme l'Algérie.L'objectif précis que l'UNOP a affiché est d'arriver à prendre en charge près de 70% de parts de notre marché actuel. L'UNOP a fait une évaluation précise de l'outil national de production montrant que l'objectif peut être atteint rapidement dans la mesure où les capacités nécessaires pour cela sont déjà en place. Mais le problème n'est pas seulement celui des capacités de production. Nous devons passer à un palier supérieur en termes d'organisation et cela passe par une véritable mise à niveau et modernisation de notre cadre réglementaire… En un mot, nous avons besoin d'être accompagnés par nos pouvoirs publics dans le cadre d'une démarche de long terme.


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