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LES VAINES JEREMIADES DE L'EMIR-ESPION
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 24 - 10 - 2013


L'Empire a des ennemis et des vassaux, il n'a pas d'amis et donc pas d'encombrantes obligations liées à l'amitié. La France, toute honte bue et avec une réaction très mollassonne, le découvre avec l'espionnage de grande ampleur mené par les services de renseignements américains à ses dépens. Les quelques réactions, de pure forme, exprimées officiellement, laisseront vite place à la règle de la vassalité admise et acceptée. Et quand l'émir de l'espionnage saoudien, Bandar ben Sultan al-Saoud, déclare qu'il va «reconsidérer» les relations de l'Arabie Saoudite avec les Etats-Unis et prendre ses «distances», dans les bureaux où l'on analyse et où l'on décrypte, il a dû y avoir un moment de grande hilarité. La décision saoudienne de ne pas prendre le siège de membre non permanent du Conseil de sécurité était, a dit l'émir de l'espionnage saoudien, un «message» à l'attention des Etats-Unis et non de l'Onu. Ce n'est pas faux à la condition expresse de remplacer le mot «message» par complainte, pleurnicherie, adressée par un vassal au maître. L'Empire des temps actuels intègre dans le spectacle de sa politique, la possibilité accordée à ceux qui vivent sous son parapluie d'émettre ce genre de jérémiades sans conséquences. Cela ne l'empêchera pas de faire ce qu'il juge utile pour l'Empire et seulement cela. On sait que les Saoudiens pleurnichent car les Etats-Unis n'ont pas lancé de frappes contre la Syrie. Et John Kerry a pris note de la «déception» saoudienne du fait que les frappes n'aient pas eu lieu. Autre source de pleurnicheries saoudiennes, les discussions menées par les Etats-Unis avec l'Iran. Sur ce dernier aspect, rien n'indique que cela débouchera sur une baisse des tensions mais on sait, de manière indubitable, que Washington écoutera Tel-Aviv et non Ryad. Pour la simple raison qu'Israël est une «affaire interne» à l'Empire et en fait partie. Et de ce fait, personne ne donne le moindre crédit à la troisième raison des jérémiades saoudiennes, à savoir le long et interminable calvaire des Palestiniens. Pour le spectacle, les Américains font savoir qu'ils sont à l'écoute des Saoudiens mais démentent l'existence de «tensions». Il y a en effet une limite à ce qu'un vassal peut faire avec l'Empire. L'Arabie Saoudite a été pour les Américains, pour reprendre une formule choc de feu Houari Boumediene, un «grand baril de pétrole». Et ils lui ont fait jouer - et le font toujours - un rôle conforme à leurs intérêts stratégiques. Quand ils font la guerre, les Saoudiens ont la tâche de faire jouer la pompe au maximum pour éviter que les automobilistes américains ne découvrent le prix des aventures guerrières de leurs dirigeants. Cela ne faisait pas de l'Arabie Saoudite un acteur influent sur la politique américaine même si les dirigeants de Washington lui donnent l'impression qu'elle pèse. Les bouleversements récents induits par le développement de l'exploitation du gaz et du pétrole de schiste aux Etats-Unis rendent ces derniers indépendants des approvisionnements externes. Les Etats-Unis se transforment en exportateurs et virtuellement en concurrents des pays pétro-gaziers. Les jérémiades saoudiennes n'y changeront rien. Même si le spectacle doit continuer et qu'à Washington on fait mine de prendre au sérieux les propos de l'émir-espion.

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