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Iran : un compromis historique
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 05 - 12 - 2013

L'accord entre le Conseil de sécurité et l'Iran calme une montée aux enchères militaires qui aurait pu être catastrophique. Mais les négociations réelles ne font que commencer.
Le dimanche 1er décembre, les cinq membres du Conseil de Sécurité de l'ONU (les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la Grande-Bretagne et la France), auxquels s'est jointe l'Allemagne, ont trouvé, après cinq jours d'intenses négociations, un accord avec l'Iran. Un texte «donnant-donnant» dans lequel Téhéran s'est engagé à suspendre l'enrichissement de l'Uranium au-delà de 5% et donc renonce par ce fait à se doter d'un armement nucléaire, en échange d'un allègement progressif des sanctions économiques occidentales à son encontre.
C'est un accord historique. Il est historique non pas tant par le compromis laborieux et sur certains points très imprécis qui a été trouvé mais surtout parce que cette signature, pour six mois (!) entre les membres du Conseil de Sécurité et en filigrane, l'ensemble de l'Union européenne et l'Iran vient stopper une dangereuse escalade où l'on a vu les Etats-Unis, pressés par leur allié israélien envisager, il y a encore quelques mois, une intervention militaire directe contre l'Iran. Menace verbale destinée à favoriser la négociation ? Peut-être. Toujours est-il que Benyamin Netanyahou a longtemps fait planer la menace d'une intervention aérienne israélienne contre les installations nucléaires israéliennes, avec ou sans l'accord de Washington. Après le quasi démantèlement de l'état irakien, aujourd'hui scindé en trois zones, chiite, sunnite et kurde, après l'intervention militaire occidentale en Lybie qui débouche sur tout sauf sur un état démocratique ( dans la suite d'un échec patent en Afghanistan) et dans le contexte d'une guerre civile en Syrie, une nouvelle option militaire pouvait plonger la grande région du Moyen-Orient dans une conflictualité dont nul n'aurait pu prétendre connaître les formes et les limites. L'accord actuel, aussi imparfait soit-il, a donc éviter, au moins à moyen terme une déflagration armée. L'Iran est un pays puissant régionalement, peuplé de 80 000 millions d'habitants et capable de répondre sur tous les fronts, par le biais de son armée mais également en utilisant d'autres menaces, notamment terroristes.
«Donnant-donnant»
Il faut donc saluer le réalisme de Barack Obama qui, semble-t-il fortement appuyé par Moscou et Pékin, a joué la carte de la négociation avec le pouvoir iranien. Certes, le président américain valorise les résultats de cette négociation notamment pour attendrir un congrès américain qui était plutôt favorable à une intervention militaire. Depuis la Maison Blanche, le président Barack Obama a confirmé que «pour la première fois en presque une décennie, nous avons arrêté les progrès du programme nucléaire iranien, et des volets cruciaux du programme seront annulés. De nouvelles inspections donneront un large accès aux équipements nucléaires iraniens et permettront à la communauté internationale de vérifier si l'Iran tient ses engagements.»
«Grâce à cet accord, l'Iran ne peut pas utiliser les négociations pour couvrir les avancées de son programme», soupçonné d'avoir des visées militaires, a ajouté le dirigeant américain. «De notre côté, les Etats-Unis et leurs alliés se sont mis d'accord pour accorder à l'Iran un allègement modeste des sanctions, tout en continuant à appliquer les plus sévères», a-t-il assuré. À ce titre, Obama a exhorté le Congrès à s'abstenir d'adopter de nouvelles sanctions contre Téhéran, comme certains élus le souhaitaient après l'échec des premières négociations à Genève. De son côté, dans une interview au Financial Times publiée vendredi 29 novembre, le président iranien, Hassan Rohani, tout aussi triomphant, a exclu «à cent pour cent» un démantèlement des installations nucléaires en Iran, après l'accord de Genève sur le programme nucléaire de Téhéran.
Hassan Rohani a également suggéré que les relations entre Téhéran et Washington pourraient encore s'améliorer : «Les problèmes entre l'Iran et les Etats-Unis sont très compliqués et ne peuvent pas être résolus dans un court laps de temps. Malgré les complications, il y a eu une ouverture ces cent derniers jours, qui peut encore s'élargir.»
Bref, ce n'est plus du «donnant-donnant» mais plutôt du «gagnant-gagnant» !
Dans la réalité, les négociations ne font que commence. Elles mêleront des éléments de géopolitique dans cette grande région et des motivations économiques aigues.
Bien évidemment, l'état hébreu a réagi très vite à l'annonce de cet accord, dénonçant une «erreur historique».»Israël n'est pas engagé par l'accord de Genève. L'Iran menace Israël et Israël a le droit de se défendre», a affirmé le ministre de l'Economie Naftali Bennett, dirigeant d'un parti d'extrême droite, à la radio militaire.
L'autre grand déçu est l'Arabie saoudite qui, au-delà du conflit traditionnel chiites-sunnites, a toujours considéré Téhéran comme la grande puissance régionale qui lui faisait de l'ombre, notamment dans le contrôle possible des flux pétroliers circulant via le Détroit d'Ormuz.
Un face-à-face Iran / Arabie saoudite
Hier, s'est tenue une réunion de l'OPEP fixant la production de pétrole de chaque pays producteur. L'accord sur le nucléaire du 24 novembre marque le grand retour de Téhéran. Une partie des sanctions qui affectent le pays, et notamment l'embargo pétrolier, doit être levée dans six mois, en échange de l'arrêt d'enrichissement d'uranium et de visites de contrôles de l'ONU
Pour le moment, l'Iran, pays à majorité chiite, est le deuxième pays producteur de l'Opep, derrière l'Arabie Saoudite. En 2012, l'Iran a produit 3,7 millions de barils par jour, contre 9,7 millions pour l'Arabie Saoudite, selon les chiffres du cartel pétrolier.
A cause de l'embargo, la production et les exportations iraniennes sont plutôt réduites par rapport à la capacité du pays. «Nous n'avons aucune difficulté technique qui nous empêcherait d'augmenter nos exportations mais nous avons des restrictions politiques», a déclaré le ministre iranien du Pétrole, prévenant que son pays augmentera les exportations dès la levée des sanctions.
A l'annonce de l'accord fin novembre, les cours du pétrole s'étaient déjà effondrés, les marchés anticipant l'arrivée massive du brut iranien. Toutefois, les spécialistes ne s'attendent pas à une modification immédiate sur plafond de production, qui est de 30 millions de barils par jour depuis 2011.
Sur l'ensemble, il est vrai qu'Hassan Rohani, nouveau président iranien a joué avec subtilité et fermeté de la carte diplomatique. Les sanctions économiques ont lourdement pesé sur l'Iran. Une nouvelle escalade militaro-provocante n'aurait pas eu le soutien de la population iranienne, lasse de décennies de radicalisation et de discours martiaux, sans amélioration significative de sa situation matérielle. Téhéran s'est, au-delà des discours exaltés d'une partie de son appareil politique, lancé dans une vraie opération de charme. Vis-à-vis tout d'abord, des émirats : Oman avait accueilli ces derniers mois des négociations secrètes entre l'Iran et les Etats-Unis ayant conduit à l'accord de Genève.»Nous pensons que l'Iran et l'Arabie saoudite devront travailler ensemble pour promouvoir la paix et la stabilité dans la région», a déclaré Mohammad Javad Zarif en visite cette semaine à Mascate, dans le sultanat d'Oman. Puis, au Qatar, le ministre des Affaires étrangères iranien a appellé l'Arabie saoudite à travailler avec son pays pour promouvoir la paix et la stabilité dans la région. : «Je visiterai bientôt» le royaume saoudien, a-t-il déclaré, ajoutant que les relations irano-saoudiennes «devraient être élargies car nous considérons l'Arabie saoudite comme un pays très important dans la région et dans le monde islamique».
«Le règlement de la question nucléaire est dans l'intérêt de tous les pays de la région et ne se fait aux dépens d'aucun pays de cette région», a-t-il enfin déclaré à Koweït. «Soyez rassurés, cet accord sert la stabilité et la sécurité de la région», a-t-il insisté.
Les monarchies arabes du Golfe ont généralement bien accueilli l'accord de Genève. Mais ces monarchies, qui souhaiteraient des relations de bon voisinage avec l'Iran, craignent toutefois qu'il n'encourage Téhéran dans ses ambitions régionales.
L'offensive de charme diplomatique iranienne a même concerné Israël ! Selon le site israélien i24news, Téhéran a cherché à entrer en contact avec le pouvoir israélien dès 2006. On est alors au cœur des années Bush, l'Iran est plus que jamais perçu par les Etats-Unis comme un Etat terroriste, aussi la république islamique cherchait-t-elle à apaiser les tensions.
Sur le fond du dossier nucléaire militaire, la question est-elle close ? On peut largement en douter, pour une raison simple. L'Iran, puissance régionale politique, économique et diplomatique est entouré de voisins, pas toujours amicaux, qui disposent eux, de l'arme nucléaire, qu'il s'agisse de la Russie, du Pakistan, de l'Inde et d'Israël. Il est vrai qu'en matière géopolitique, le vieux principe juridique du parallélisme des formes joue médiocrement. Mais tout de même… Dans un contexte de hautes tensions internationales dans cette grande région, soit tout le monde décide de se désarmer, ou dans le cas contraire, chacun souhaite se préserver en obtenant l'arme ultime.
Transparency international , ONG peu transparente
Il est aujourd'hui des ONG, ce que furent les Saints patrons dans la vieille église catholique. A peine évoqué leur nom et tout le monde se prosterne. C'est en tous les cas l'immense audience médiatique qui a accueilli la dernière enquête mondiale de Transparency International, une ONG créée en 1993 et qui dispose de 80 sections nationales dans différents pays. Son objet ? Un motif noble : la traque de la corruption, privée ou publique. Sa méthode ? Un assez curieux mélange de sources disparates fondé sur trois canaux, comme l'explique Wikipedia :
L'indice de perception de la corruption classe depuis 1995, la plupart des Etats selon une échelle allant de 0 (pays très controversé, comme la Somalie) à 10 (pays exemplaire, à l'image des pays nordiques). Bien que cet indice ait un succès notable et soit relayé par de nombreux média, ses résultats sont souvent controversés car présentant un risque de subjectivité.
En effet il est entièrement basé sur des sondages de personnalités telles que des hommes d'Etat, des entrepreneurs ou des universitaires qui peuvent être liés aux gouvernements en place.
Le baromètre mondial de la corruption est un sondage réalisé auprès des populations (qui ? comment ?...)
Rendu en début de mois, son palmarès 2013 est toujours évidemment impitoyable.
En tête de liste de vertu, les pays occidentaux et surtout les pays anglo-saxons, en queue de peloton la Somalie, bon dernier, suivi par la Corée du Nord, l'Afghanistan le Soudan et la Libye. L'Algérie arrive cette année à la 94e, le Maroc en 61ème, la Tunisie en 77ème place.
«Mondiable» me faisait remarquer que la France n'était qu'en 22ème position, précédée par la Suisse (7ème position), le Luxembourg (11èmeposition), ces deux pays étant bien connus pour être les paradis fiscaux de l'Europe, et la Grande Bretagne (14ème position).. Quand on connait la position de Londres comme 1ère place forte de la spéculation internationale, on a un peu de mal à réprimer un fou-rire.
Au résultat final, les pays occidentaux nordiques ou anglo-saxons se voient arroger une prime de vertu en en bas de classement s'affrontent les plus pauvres. Mais d'où vient Transprency International, si vertueuse ? Selon Voltaire.net, bien qu'elle s'affirme organisation non-gouvernementale, «Transparency International est une création de la National Endowment for Democracy (NED), la principale agence d'intervention légale agissant sous le contrôle des gouvernements américains et britannique. Rien d'étonnant donc à ce que ses principaux dirigeants soient liés à la CIA et au MI6».
Poursuivons : son créateur, Peter Eigen, un juriste allemand travailla pendant 25 ans à la Banque mondiale avant de devenir consultant à la Fondation Ford, paravent philanthropique de la CIA. «Transparency International est le plus discret possible sur ses financements. C'est bien normal, car ses principaux bailleurs ne sont autre que la National Endowment for Democracy (NED) et l'USAID, suivis par la Fondation Soros et laFondation Ford, et une kyrielle de multinationales (BP-Amoco, Exxon, Rio Tinto, Shell...) dont l'intégrité sont légendaires».
La vertu a un prix.


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