Placée sous le thème «Patrimoine culturel, entre savoir et savoir-faire, à l'ère du numérique», la célébration du «Mois du Patrimoine, pour cette année 2014», dans la wilaya de Médéa, est bien partie, au lendemain des élections présidentielles, pour durer, tout au long de la période, allant du 18 avril au 18 mai, au rythme des expositions, colloques, conférences, sorties touristiques culturelles, salons, galeries, journées d'études Une période qui sera, certainement, riche et variée, culturellement et artistiquement, à travers le programme très consistant qui a été mis sur pied par les responsables de la direction de la Culture de la wilaya de Médéa, en coordination étroite avec d'autres institutions locales dont, notamment, l'Université Dr.Yahia Fares, le Musée national des arts et traditions populaires, la Maison de la culture Hassan El-Hassani, la commune de Ksar El-Boukhari et l'association «Les amis de la ville de Médéa». Un évènement culturel et artistique, d'une grande importance, dans la mesure où il est l'occasion, pour les nombreuses personnalités du monde de la Culture et des Arts qui y sont invitées, d'aborder les côtés matériel et immatériel de notre vaste et si riche culture. «Evènement de portée nationale voire maghrébine, cette édition 2014 est dédiée à une thématique d'actualité qui interpelle la société algérienne dans ses multiples segments, en ce sens qu'elle introduit de nouveaux moyens d'appréhension de la réalité et du vécu.» lit-on, en effet, dans la correspondance qui a été adressée par Mme la ministre de la Culture à tous les responsables concernés, des 48 wilayas du pays, pour l'organisation de ce «Mois du Patrimoine». Cette manifestation est la bienvenue, une fois encore et aujourd'hui plus que jamais, maintenant qu'à l'ère de l'Internet et des nouvelles technologies de transformation d'un monde réel en un monde virtuel, les industries culturelles et créatives sont déjà inscrites dans un vaste élan de «marchandisation» qui conduit, fatalement, à la disjonction entre le créateur et sa création. «Un processus de dématérialisation de l'objet et de l'œuvre, aussi bien muséale que monumentale, qui porte atteinte à notre relation sensible et émotionnelle avec notre culture, notre mémoire et notre identité, dans leur authenticité, comme dans leur intégrité», n'a pas manqué de bien le souligner, par ailleurs, cette correspondance. Pour en revenir aux différentes manifestations, programmées dans la wilaya de Médéa, durant ce «Mois du Patrimoine 2014», il y est fait état d'un «salon du tapis», d'une «exposition sur l'histoire ancienne de la chaussure médéenne voire nationale», une «galerie nationale des arts plastiques» dans sa troisième édition, une «exposition sur le cavalier algérien vu par le Musée Ahmed Zabana d'Oran», un «salon national du timbre et de la carte postale», une autre exposition mettant en relief «la traditionnelle Wast Eddar» ou cour principale de la maison, des conférences portant sur la vieille ville de Médéa, une journée d'études sur «Kasr Elâtik» de la ville de Ksar El-Boukhari, chef-lieu de daïra, situé à 64 km au sud de Médéa, le «forum local des proverbes, des adages et des arts de la parole» dans sa troisième édition, une rencontre sur «les technologies modernes et le patrimoine : conservation, utilisation et promotion», un «concours national sur le patrimoine immatériel» sans oublier ces sorties touristiques et culturelles, sur les différents sites des vestiges anciens que compte la wilaya de Médéa et dont le dernier en date à avoir été découvert, tout récemment, et qui porte le nom de «Ruines des Ouled Benyamina», se trouve dans la commune et chef-lieu de daïra de Seghouane, 44 km au sud-est de Médéa.
