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Le vice malheureux des Constitutions algériennes
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 19 - 05 - 2014

Etranges les Constituions algériennes; elles sont comme le droit en Algérie, procédurières et sans fondement philosophique. Car on y traite en premier, toujours, tout le temps, de la question du Pouvoir. Qui le prend, qui le garde et pour combien de temps ? La Constitution ne fixe pas le but de vivre en Algérie. Son sens dans l'existence, son destin collectif. Les grandes Constituions sont reconnaissables en ce qu'elles s'intéressent aux idéaux de l'existence d'une nation et de son peuple, construisent le mythe national sur une quête et proposent au reste de l'humanité un apport et un modèle de sens et de vision. Nos Constitutions à nous semblent fades, limitées à trancher la question du pouvoir et des mandatures. En révision depuis trois décennies, elles traiteront toujours des mandats d'un président, des rapports de ce Président avec les autres centres de décisions, des prérogatives du président et de ses ascendants sur les chambres élues, les juges ou l'histoire. Les Constitutions algériennes sont les textes des traumatismes de 1962 ou du congrès de la Soummam ou du coup d'Etat de Boumediene et elles y sont encore à tourner en rond sur la question de la suprématie et de la puissance, des préséances et des prérogatives.
Vous n'y lirez rien qui puisse indiquer ce que poursuivent les Algériens, morts ou à venir, par leur existence. Ce qu'est ce pays au-delà de sa définition par défaut de terre, enfin (formellement) sans colonisations. Pourquoi doit-on le défendre et y rester et y avoir des enfants. Le fondement philosophique est vite expédié, au préambule, par des généralités sur l'identité religieuse et l'Islam comme religion d'Etat. Contradiction profonde entre concept Patrie/Oumma, religion universelle et déclaration de souveraineté. Quelqu'un l'avait bien dit : «Un Etat a-t-il besoin d'avoir une religion ? Non, seulement les gens, les individus». Ajoutant qu'un Etat ne peut pas aller au paradis, ni en enfer. Passons. Tout cela pour revenir à cette anomalie au socle de notre patrie : notre Constitution est une névrose du pouvoir, pas un texte de loi fondamentale définissant nos origines, nos desseins et nos devenirs et nos grandes idées proposées à l'humanité et à nos enfants futurs. A chaque cycle, il s'agit de la même Constitution : procédurière, ressemblant aux codes de partage de la chamelle égorgée chez les anciennes tribus arabes, codifiant les manœuvres. Une Constitution de la méfiance, pas du consensus. Un texte notarial entre factions.
Et je rêve.
Je rêve d'une Constitution qui fixe comme but le bonheur. Qui consacre l'individu comme capital de la nation. Qui définit pouvoir et contre-pouvoir. Qui annonce à l'humanité que l'Algérie est terre de toutes les religions mais surtout de la religion de la tolérance, terre d'enrichissement et d'asile. Une nation qui affirme son histoire, son identité par les siens et par ses langues et pas par les Arabies d'ailleurs. Un texte qui annonce que l'arabité nous appartient mais que nous ne lui appartenons pas. Que l'Islam est à choisir, pas à subir. Que la démocratie passe avant le rassasiement et que le pouvoir soit celui du mérite pas du droit de sang hérité ou versé. Que la justice soit libre car elle repose sur le principe philosophique transcendant de la vertu, du juste et de la responsabilité. Que l'enrichissement soit légitime, l'argent une récompense, l'effort une religion de l'Etat et l'algérianité un capital et une vision que l'on apporte au panier de l'humanité. J'en rêve.
Une Constitution sans fondement philosophique pour donner du sens à l'individu et à la nation n'est, autrement, qu'un manuel de dictateur.
La suprématie d'un peuple se construit par ce qu'il propose au reste de l'humanité et cela commence par sa philosophie et sa Constitution.


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