Ceux qui la pratiquent en savent quelque chose. La pêche est une profession difficile, dangereuse, parfois ingrate et, dans l'ensemble, peu rémunératrice. Le succès tient autant de l'expérience que du hasard. La mer, de l'avis des professionnels, est toute puissante. Le dernier arrêt de travail, observé par quelques marins-pêcheurs pour attirer l'attention des responsables, en a dit long. Cette profession mérite beaucoup d'égard. Ainsi, et dans le souci de répondre davantage aux préoccupations des gens de la mer, le secteur de la pêche d'Aïn Témouchent va très bientôt constituer un comité chargé des pêcheurs professionnels embarqués et à pied, au niveau de chacun des 02 ports de la wilaya, Béni-Saf et Bouzedjar. Une commission mixte dont la tâche est de prendre en charge tous les problèmes des professionnels de la mer, a commenté le DRPH d'Aïn Témouchent, Zidi Abdelkader. Le comité sera représenté par tous les partenaires sociaux (gardes-côtes, chambre de la pêche, EGPP, Transports...) y compris, bien sûr, ceux des gens de la mer. Ce comité devra se réunir au moins une fois par mois. Il sera appelé à recenser toutes les difficultés que rencontre la profession et d'en apporter les solutions possibles et nécessaires. Il veillera aussi à tous les mécanismes qui régissent cette profession. Il sera chargé aussi d'assurer l'information à tous les niveaux, il peut même avoir un rôle consultatif. Diversement à ça, et pour la survie de cette profession, il faudra à chaque concerné de dénoncer toutes les pratiques interdites qui «tuent» ou «pillent» les richesses de la mer. Dans un autre contexte, le DPRH a fait savoir que le dispositif, destiné à améliorer le circuit de commercialisation du poisson, va bientôt s'élargir. Une convention vient d'être signée avec le secteur des affaires religieuses pour la dotation de caissons réfrigérés, tractés par des motocycles, pour la vente ambulante des produits de la pêche, à une vingtaine de jeunes. Des jeunes chômeurs qui ne sont pas concernés par le dispositif Angem. L'opération sera financée par la caisse «Zakat». Enfin, le DPRH n'a pas manqué de confirmer que les quelques marins-pêcheurs «contestataires» ont, depuis, tous repris la mer.
