Contrairement aux idées reçues, les risques d'envenimation scorpionique ne se limitent pas à la région sud du pays. A Oran, plusieurs cas de piqures de scorpion et de serpent on été enregistrées durant les cinq premiers mois de cette année. Selon des sources du service de prévention de la Direction de la santé, une quinzaine de morsures causées par des serpents ont été enregistrés à Oran durant cette période. Ces cas ont été médicalement pris en charge dans différentes structures sanitaires. Les victimes sont âgées de plus de 15 ans. Les facteurs contribuant à la prolifération des serpents à Oran sont la rurbanisation, le manque d'hygiène, les bidonvilles favorisant la prolifération des gîtes. La dégradation de l'environnement immédiat des citoyens, en proie aux accumulations des ordures ménagères au cœur même des cités à fortes concentration de population, les déblais des constructions non achevées, abandonnés sur place par les entreprises de construction ayant constitué des gîtes pour les serpents et les scorpions. Si aucun décès n'a été enregistré, il n'en demeure pas moins que le danger est omniprésent, surtout que durant l'été 2010 deux personnes sont mortes après avoir été mordues par des serpents dans un bidonville à Misserghine. Selon les connaisseurs, les reptiles investissent des maisons à la recherche de fraicheur et d'eau. Ces reptiles gîtent sous les pierres, relativement fraîches le jour, pour les quitter le soir, lui préférant la fraîcheur extérieure et notamment à l'intérieur des maisons. Selon un médecin, «des cas de piqûres de scorpion et de morsures de serpent (couleuvre et vipère) sont enregistrés chaque année, notamment en été. Les scorpions sont signalés en été aussi bien sur la bande du littoral que dans les zones rurales ». La même source a affirmé que « les décès enregistrés sont dus à des réactions allergiques de l'organisme au venin. Même avec un sérum, le pronostic vital dans ce genre de situation est minime. C'est une réaction en chaîne qui se fait dans les tissus et les organes du corps humain au contact des composants du venin injecté par la vipère ou par le scorpion ».